Toxique de l’encre des paquets
jeudi 11 juin 2015, 06:52
Des chercheurs espagnols trouvent que des composants de l’encre migrent dans les matériaux entrant au contact avec des aliments
Selon Chemical Watch du 20 novembre 2014, « Des scientifiques étudiant la migration des composants de l’encre des matériaux entrant au contact avec des aliments ont trouvé que 24 produits chimiques sont transférés de la surface extérieure des matériaux multicouches d’emballage vers les aliments pendant le stockage.
Des chercheurs de l’Université de Saragosse en Espagne ont étudié la migration de l’encre à partir de plusieurs matériaux multicouches avec deux stimulants alimentaires. Dix-sept des 24 produits retrouvés qui ont migré provenaient d’un matériau constitué d’encre, de polyéthylène téréphtalate (PET), d’aluminium et de polyéthylène.
La migration est due à un phénomène de compensation pendant le stockage du matériau, concluent les chercheurs, permettant le transfert de composants de l’encre, de la surface extérieure imprimée des matériaux entrant au contact avec des aliments vers la surface intérieure non imprimée en contact avec les aliments. L’application de laques externes a été trouvé réduire la migration de manière significative. Cependant, les scientifiques notent que « la composition du vernis de synthèse devrait être sélectionnée avec attention », car il ne se comporte pas comme une barrière totale et peut contribuer à une migration supplémentaire de nouveaux composants“.
L’étude a été publiée dans la revue Dyes and Pigments
Les recommandations nutritionnelles brésiliennes:
jeudi 11 juin 2015, 06:02 … un modèle à suivre
Au Brésil, les conseils nutritionnels sont simples et pleins de bon sens: préparer ses repas à base de produits frais et variés, limiter les produits transformés et prendre du plaisir…
Le Brésil connu pour la créativité de son football, mériterait de l’être aussi pour l’intelligence de ses conseils de nutrition.
En France, pour les recommandations nutritionnelles, nous avons le Plan National Nutrition Santé (PNNS) qui comporte des conseils intéressants (augmenter la consommation de fruits et légumes), et d’autres plus discutables (manger des féculents à chaque repas selon l’appétit, 3 portions de laitages par jour). Dans tous les cas, on insiste sur la quantité de tel ou tel groupe d’aliments, en passant peut-être à côté du plus important.
Les recommandations nutritionnelles brésiliennes sont, quant à elles, pleines de bon sens, claires et faciles à suivre. Elles mettent à l’honneur l’aliment frais, non transformé et recommandent d’éviter les produits tout-prêts. Elles n’oublient pas les notions de plaisir, de partage et de convivialité.
Au Brésil, les recommandations nutritionnelles ont notamment pour objectif de prévenir les conséquences sur la santé du surpoids et de l’obésité, en forte augmentation dans le pays.
En 10 points, voici ce que proposent ces recommandations:
1. Préparer les repas à partir d’aliments de base et frais
Ce sont les aliments pas les produits dérivés des aliments qui doivent constituer les repas. Il faut de préférence éviter les aliments transformés et axer son alimentation sur une grande variété de produits frais.
2. Utiliser les huiles, graisses, le sucre et le sel avec modération essentiellement pour préparer les repas et cuisiner des aliments de base
3. Limiter voire éviter la consommation de produits « tout-prêts »
Le pain blanc, les viennoiseries, les biscuits, les bonbons, les nouilles instantanées, les soupes déshydratées, les barres de céréales, les boissons sucrées et les produits « prêts à consommer » doivent être évités ou consommés très occasionnellement.
4. Manger des repas fraîchement préparés, en « pleine conscience » et dans des lieux agréables
Il est important de manger à des heures régulières chaque jour et de ne pas grignoter entre les repas. Manger lentement, sans exercer une autre activité, dans un environnement propre et peu bruyant sont les clés pour profiter pleinement de son repas et l’apprécier.
5. Prendre ses repas en compagnie d’autres personnes
Chaque fois que c’est possible, manger avec des amis, de la famille, des collègues permet de mieux apprécier la nourriture et améliore la régularité des repas et l’attention qu’on leur porte.
6. Faire ses courses dans des endroits qui offrent une grande variété d’aliments frais
Dans les supermarchés où se trouvent de nombreux produits tout-prêts, il peut être utile de préparer une liste de courses et s’y tenir pour n’acheter que le strict nécessaire. Il faut fuir les « super promos » de paquets géants de produits prêts à consommer. Enfin, faire ses courses autant que possible chez des producteurs locaux est un bon moyen d’acheter des produits frais et de saison.
7. Apprendre, pratiquer et partager l’art de cuisiner
Si vous savez cuisiner, transmettre votre savoir notamment aux enfants, est important. Quant à ceux qui ne savent pas cuisiner, il n’est jamais trop tard pour apprendre: livres, internet, cours de cuisine…lancez-vous et cuisinez !
8. Planifier ses journées pour donner à l’alimentation la place qu’elle mérite
Planifier les moments pour faire les courses, organiser le garde-manger, prévoir les repas de la semaine, considérer le fait de cuisiner et de manger un repas comme des moments privilégiés: voici comment donner à notre alimentation une place de choix dans notre vie.
9. Choisir des restaurants qui proposent des repas fraichement préparés, éviter les « fast-food »
10. Etre critique vis-à-vis des informations, des messages publicitaires et des recommandations sur l’alimentation.
Les messages publicitaires servent à vendre des produits pas à faire de l’éducation nutritionnelle, donc soyons vigilants!
Les recommandations nutritionnelles brésiliennes sont simples, sans ambiguïté et délivrent des messages pratiques, avec des actions que chacun peut mettre en œuvre quelle que soit sa condition sociale. Au-delà d’expliquer combien de fruits et légumes il faut manger ou de produits laitiers par jour, ces recommandations instaurent plus un état d’esprit vers lequel il faut tendre pour que l’alimentation devienne une alliée santé. Peut-être les recommandations nutritionnelles en France pourraient-elles s’en inspirer….
Sources
The Brazilian Dietary Guidelines document.
Brazil’s new dietary guidelines: food-based! By Marion Nestle
5 fruits et légumes par jour:
Poison dans les frigos des industriels
vendredi 5 juin 2015, 09:20 … c’est bon pour notre santé?
Pour garder les pommes et autres fruits dans les frigos, savez-vous qu’ils subissent un lavage avec une substance très dangereuse?
SmartFresh (SmartFresh Quality System) est une marque commerciale d’un produit de synthèse, commercialisé par AgroFresh. C’est un régulateur de croissance, à base de 1-Méthylcyclopropène (1-MCP), largement utilisé comme activateur de qualité pour la conservation des fruits, notamment les pommes.
Le 1-MCP agit par une fixation préférentielle sur les récepteurs de l’éthylène, bloquant ainsi les effets de l’éthylène endogène et exogène. Il est appliqué dans les installations de stockage et les conteneurs de transport pour ralentir le processus de maturation et la production d’éthylène dans les fruits. Cette méthode de prolongation de la durée de vie des produits a été approuvée par l’Union européenne en 2005.
L’usage du 1-MCP peut être combiné avec la technologie de l’atmosphère contrôlée, qui a été la pratique standard dans le secteur de la production fruitière pendant les 50 dernières années. L’ingrédient principal en volume (92 à 94 %) dans SmartFresh est une α-Cyclodextrine4, souvent utilisée pour générer des aérosols ainsi que des arômes complexes. L’α-Cyclodextrine est utilisée pour masquer les goûts et odeurs désagréables. Cette substance est couramment employée pour traiter les agrumes afin d’en réduire l’amertume.
À la fin de 2005, la méthode est mise sur la sellette dans la presse américaine, qui révèle que cette technique est parfois utilisée pour inhiber la maturation des fruits, pendant une période pouvant aller jusqu’à une année, ce qui conduit les consommateurs à acheter des fruits âgés d’un an sans qu’ils en soient conscients. Les fruits traités au 1-MCP ne sont soumis à aucune réglementation en matière d’étiquetage, et sont autorisés y compris pour des aliments certifiés biologiques, qu’il est donc impossible de distinguer des produits non traités.
Bien que le National Organic Program n’autorise pas une utilisation sur les produits biologiques, il n’existe pas de moyens pratiques d’appliquer cette prescription puisque le seul test mis au point par l’Environmental Protection Agency (EPA): la méthode radioanalytique est beaucoup trop coûteuse, même si elle permet de mesurer les résidus sur les fruits jusqu’à 90 jours après le traitement.
Étant donné la commodité d’application de SmartFresh, un petit sachet qui peut être jeté dans une boîte, le rend d’accès facile pour les agriculteurs biologiques. En 2006, les détaillants sont divisés sur l’opportunité d’utiliser cette technique d’amélioration de la qualité. Dans une publication de Greenpeace, True Food Network6, Tony Russell, directeur d’Apple & Pear Australia, affirme que la prolongation de la durée de vie des fruits est nécessaire pour pouvoir vendre des produits comestibles durant toute l’année, et conserver ces fruits en bonne santé. De son côté, Stephen Morris, directeur du Sydney Postharvest Laboratory indique que les teneurs en vitamine C et antioxydants peuvent encore baisser, préoccupation partagée par d’autres dans le secteur de l’arboriculture fruitière.
Il n’y a pas de certitude absolue sur les risques pour la santé humaine de l’utilisation de ce produit qui est destiné à une distribution à grande échelle. Susan Kegley, chercheur principal de » Pesticide Action Network North America « , basé à San Francisco, le perçoit comme présentant » vraisemblablement un très faible risque pour les consommateurs « . D’autres scientifiques considèrent le 1-MCP comme » probablement inoffensif pour l’homme « .
En 2015, ce produit est autorisé dans plus de 45 pays dont : Afrique du Sud, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chili, Chine, Costa Rica, États-Unis, Guatemala, Israël, Mexique, Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Suisse, Turquie, et dans l’Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Irlande, Italie, Pays-Bas, Pologne et Royaume-Uni.
La préparation SMARTFRESH (AMM n°2050073) a été évaluée par l’Agence dans le cadre d’un dossier de demande de transformation d’une autorisation de mise sur le marché provisoire en autorisation de mise sur le marché (dossier n°20 08-0416) sur pommes, poires (poirier et poirier-nashi-cognassier), prunes et kiwis…
Et l’agence française de sécurité sanitaire leur donne son accord de continuer à nous empoisonner.
Anses
http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/AVIS_EXMA_SMARTFRESH_cle0229e7.pdf
Encore une pierre sur le mur de la honte. A nous de faire les bons choix et d’agir contre ses marchants de mort. Il faut essayer de boycotter au max ce genre de produits. le moyen que nous avons pour les « détruire » c’est en achetant pas leurs produits. Alors ce n’est pas facile, même le bio est loin d’être parfait, mais il faut valoriser les petits producteurs autour de chez soi.
Pour les pommes du supermarché, demandez à votre producteur combien de passage en cuivre et en souffre il aura fallu qu’il fasse dans sa saison… Et on ne parle pas des 25 à 30 traitements que la pomme subit avant d’arriver dans votre assiette.
Vous allez dire: consommons de saison ou consommons bio: le « Bio » selon la norme c’est « moins de produits toxiques » et des « produits naturels »… Çe qui ne veut pas dire « zéro produits toxiques »
Sachez que, même en bion sont effectués des traitements dits “lessivables“ et qu’il ne restera rien sur vos fruits (en principe), mais la pollution des sols existe !
Il ne suffit pas juste de les peler, le produit de conservation dans les frigos et autres pesticides se retrouvent dans la chair! Il faudrait peler le fruit sur 8 mn de profondeur pour en retirer un maximum…
Pour leur ôter environ 70% de produits chimiques les faire tremper dans de l’eau et du vinaigre blanc quinze à vingt minutes l’eau devrait être sale après ce bain; puis, passez-les 5 m“ dans de l’eau au bicarbonate. Et ne pensez surtout pas aux vitamines hydrosolubles, sinon, vous ne mangeriez jamais de fruits!
Personnellement, depuis 3 ans, je ne mange que des fruits et légumes bio ou sinon, au minimum, des produits français et je les passe à l’eau bicarbonatée.
Danger: les chiens transportent la peste
Les chiens donennt la peste
mardi 5 mai 2015, 08:38
Les faits remontent à un peu moins d’un an, au 28 juin 2014 précisément, dans le Colorado (Etats-Unis). Ce jour-là, un homme d’âge moyen, jusqu’alors en bonne santé, commence à avoir de la fièvre et à tousser. Le lendemain, les symptômes s’aggravent: il crache du sang. Hospitalisé, les médecins diagnostiquent une pneumonie. Six jours plus tard, devant l’aggravation de son état, il est transféré en réanimation et est intubé. Les analyses sanguines détecteront au test moléculaire PCR la présence de Yersinia pestis, le bacille de la peste. Le patient recevra deux antibiotiques et sortira guéri après 23 jours d’hospitalisation.
Cherchant à comprendre l’origine de cette peste pulmonaire, une infection très rare aux Etats-Unis où l’on ne dénombre seulement 8 cas par an en moyenne dans des régions semi-rurales, les médecins découvriront vite que leur patient est le propriétaire d’un chien, un Pit-bull âgé de deux ans, qui avait développé une fièvre, une rigidité des mâchoires et un trouble de coordination des membres antérieurs quatre jours avant le début de la maladie de son maître. Amené dans une clinique vétérinaire, l’animal sera euthanasié du fait de graves difficultés respiratoires et de vomissements de sang. Tout au long de l’agonie du chien, son propriétaire ne l’avait pas quitté, restant très proche de lui. Une fois malade, il s’est résigné à autoriser à ce que des examens biologiques soient pratiqués sur la dépouille de l’animal. Les analyses (PCR et mise en culture) sur les tissus et organes de l’animal ont alors révélé la présence du bacille de la peste.
Dans le même temps, deux autres personnes, employées dans la clinique vétérinaire qui avait accueilli le chien pestiféré, développent des symptômes. Deux jours après les premiers signes de maladie chez le propriétaire du chien, une femme, qui avait été en contact étroit avec l’animal malade, présente une fièvre et de la toux. Une bronchite est diagnostiquée. Un traitement par antibiotique est débuté. Une semaine plus tard, le diagnostic de pneumonie est établi à l’hôpital. Cinq jours après, le bacille de la peste est isolé dans les crachats et la présence d’anticorps spécifiquement dirigés contre Y. pestis, preuve d’une infection récente, est retrouvé dans le sang.
Puis c’est au tour d’une autre employée de la clinique vétérinaire de se sentir mal. Elle se traite tout seule en prenant un antibiotique pour sa fièvre avec frissons. Elle se plaint de douleurs musculaires et d’une grande fatigue. Mais ses symptômes s’aggravent, laissant place à une sensation d’oppression thoracique et à une toux tenace.
Enfin, une autre femme qui avait été en contact étroit avec le premier patient tombe malade. Une pneumonie est diagnostiquée. Cette personne avait approché de près le Pit-bull quand il crachait du sang. Elle avait même porté la dépouille du chien et ses mains avaient alors été en contact avec le sang de l’animal. Comme les trois autres malades, cette patiente sera traitée avec succès.
Au total, ce sont donc quatre personnes chez lesquels le diagnostic de peste pulmonaire fut posé. Les trois premiers patients ont développé une pneumonie après avoir été en contact étroit avec le chien malade. L’origine de l’infection du quatrième patient est moins certaine dans la mesure où elle avait été en contact à la fois avec le chien (lors de la période d’incubation de la maladie de l’animal) et son propriétaire (au moment où celui-ci crachait du sang). Comme la période d’incubation de la maladie est habituellement courte, il est vraisemblable que cette personne ait été contaminée par le premier patient.
Ce quatrième cas de peste pulmonaire aurait donc pour origine une transmission interhumaine. Il faut remonter à 1924 pour trouver trace d’une observation semblable, en l’occurrence lors d’une épidémie de peste à Los Angeles. Seulement 74 cas de peste pulmonaire ont été recensés entre 1900 et 2012 aux Etats-Unis.
La peste a pour réservoir principal les rongeurs et est transmise entre ces animaux par piqûre de puces. Dans le Colorado, les chiens sont piqués par les puces des « chiens de prairie », des rongeurs qui creusent de vastes galeries souterraines. Ce sont les puces infectées que les chiens ramènent au domicile de leurs propriétaires.
Cette épidémie, résultat d’une transmission directe d’un chien à l’homme, constitue un événement d’autant plus rare qu’un seul cas semblable a été rapporté à ce jour. Il a été décrit en Chine en 2009. Ces observations sont également très inhabituelles dans la mesure où un chien infecté par Y. pestis ne développe généralement pas de symptômes ou seulement une fièvre qui cède d’elle-même.
Les vétérinaires devraient avoir à l’esprit qu’un animal domestique malade, notamment un chien, peut être atteint de peste dans les zones où cette affection sévit à l’état endémique chez les rongeurs, concluent les auteurs du Tri-County Health Department du Colorado, de la division des maladies infectieuses émergentes et zoonoses des CDC et des services de diagnostic vétérinaire de l’Université du Colorado, qui publient ces cas cliniques dans le numéro du bulletin épidémiologique des CDC (MMWR) daté du 1er mai 2015.
Consommation d’insectes
dimanche 3 mai 2015, 10:53
Des risques potentiels pour la santé
Selon l’Agence nationale de sécurité alimentaire, consommer des insectes peut présenter certains dangers, surtout pour les personnes allergiques.
C’est un secteur en pleine expansion et pourtant encore entouré d’un flou artistique peu rassurant. Présentés par leurs éleveurs comme les aliments de demain, les insectes comestibles sont produits et commercialisés sans cadre précis propre à éviter les dérives. L’Agence nationale de sécurité alimentaire (Anses) a publié, en avril, un avis montrant l’ampleur du travail qu’il reste à faire pour assurer la sécurité des consommateurs. Ainsi, il n’existe même pas de liste d’insectes pouvant être commercialisables pour l’alimentation humaine. Or, ces animaux sont loin d’être anodins. Ils peuvent secréter diverses substances toxiques, dont la nocivité n’apparaît que s’ils sont mangés ; ils peuvent aussi accumuler les pesticides, polluants organiques persistants et autres métaux lourds. Certains renferment des facteurs anti-nutritionnels, bloquant notamment l’absorption de nutriments intéressants présents dans les autres aliments. Et en ce qui concerne les microbes, parasites et autres virus susceptibles d’être transmis par les insectes, « il existe un fort déficit d’informations », note l’Agence. Les conditions d’élevage ne sont pas encadrées, l’impact sur l’environnement pas évalué, les techniques de conservation méconnues. Bref, la lecture du rapport n’incite guère à tenter la brochette de sauterelles. Les experts mettent en garde en particulier les personnes allergiques, car les insectes sont porteurs d’allergènes communs avec de nombreux arthropodes (acariens, crustacés, mollusques).
http://www.quechoisir.org
Incendie à Tchernobyl
vendredi 1 mai 2015, 08:20
« En France, on peut s’attendre à un triplement de la radioactivité »
Un feu important s’est déclaré dans la zone radioactive autour de Tchernobyl .Pour le moment les vents viennent de l’ouest .
Le feu de forêt qui s’était déclaré en Ukraine dans la zone contaminée de Tchernobyl est en voie d’extinction. Pour l’Institut de radioprotection (IRSN), il y aura des répercussions en France mais sans impact sur la santé publique.
Les pompiers ont en grande partie éteint le feu de forêt qui s’était déclaré en Ukraine dans la zone contaminée près de la centrale accidentée de Tchernobyl. Mais des feux isolés persistent toujours, ont indiqué ce jeudi les autorités. La superficie de l’incendie, qui s’est déclaré à une vingtaine de kilomètres de la centrale, presque 29 ans jour pour jour après la catastrophe, a pu être réduite de 320 hectares à 70 hectares.
Le feu « ne se propage plus, l’extinction de foyers de l’incendie isolés se poursuit dans les limites du périmètre contrôlé », expliquent les autorités locales. « Le taux de la radiation est mesuré régulièrement et il ne dépasse pas la norme », a déclaré une porte-parole de l’antenne du service dans la région de Kiev Tetiana Vitovetska. Ce feu de forêt a provoqué une vague de panique sur les réseaux sociaux, plus particulièrement à Kiev mais également en Europe. En France, les fumées dégagées ces jours-ci ne manqueront pas d’avoir un impact sur le niveau de radioactivité constaté, confirme Philippe Renaud à L’Express. Mais pour cet expert en radioactivité environnementale et en protection des populations, il n’y a pas lieu de s’alarmer outre mesure.
En quoi un incendie dans la zone d’exclusion autour de la centrale de Tchernobyl est-il préoccupant?
Depuis l’accident de 1986, les forêts alentour sont fortement contaminées au césium 137. Cet élément radioactif est particulièrement concentré dans la litière, c’est-à-dire les aiguilles et le feuilles agglomérées au sol, mais le bois en contient également. Lorsque la forêt brûle, cette radioactivité se retrouve en suspension dans l’air et peut alors voyager au gré du vent et des pluies. Si la chaleur de l’incendie est particulièrement forte, alors même la litière, d’ordinaire plus humide, peut s’embraser et libérer de la radioactivité.
Est-on confronté pour la première fois à ce problème?
L’IRSN s’est déjà intéressé à ce sujet parce que les incendies sont fréquents dans cette région de l’Ukraine. D’ordinaire, les plus gros épisodes surviennent entre août et septembre. Il sont d’ailleurs de plus en plus communs car les bois sont de moins en moins bien entretenus. En 2002, 2008 et 2010, nous avons assisté à des incendies spectaculaires dans la même zone, avec des surfaces considérables et de nombreux foyers. Dans les semaines qui ont suivi, nous avons alors pu constater un niveau de radiation dans l’air français, trois fois supérieur à la normale avec 1,5 microbecquerel par mètre cube, contre 0,5 habituellement.
Un triplement de la radioactivité mesurée dans l’air est-il alarmant?
C’est très relatif. Un tel niveau (1,5μBq/m3), c’est encore un million de fois inférieur a ce que l’on a pu mesurer en 1986. Il s’agit là d’une radioactivité faible, mais visible. On ne peut pas parler d’impact sur la santé publique. Du césium 137, en France, il y en a encore, notamment dans les champignons. A titre de comparaison, il vous suffirait aujourd’hui d’ingérer 100 grammes de champignons pour avoir une exposition supérieure à celle d’un pompier ukrainien actuellement en train de circonscrire l’incendie. Si l’incendie avait touché le site même de Tchernobyl, le dégagement aurait été beaucoup plus fort, mais selon les dernières études, il aurait encore été 10 à 100 000 fois inférieur à ce qui a pu être observé au moment de la catastrophe en 1986.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/incendie-a-tchernobyl-en-france-on-peut-s-attendre-a-un-triplement-de-la-radioactivite_1676410.html?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#comments_item
Le rein aussi peut faire un infarctus
lundi 12 janvier 2015, 15:14
Rare et méconnu, l’infarctus rénal peut conduire à la mort du rein s’il n’est pas pris en charge à temps. Il est donc essentiel de connaître ses symptômes.
L’infarctus correspond à la destruction partielle ou totale d’un organe suite à l’obstruction d’une artère qui l’alimente en sang et donc en oxygène. Le anévrisme…
Dans le cas du rein, les symptômes de l’infarctus peuvent être très variés. Le plus caractéristique reste une douleur brutale, semblable à un coup de poignard, au niveau du flanc ou de l’abdomen. Cette douleur peut d’ailleurs faire penser à une colique néphrétique. Elle est parfois associée à de la fièvre, des nausées, des vomissements et une hypertension artérielle. Chez des patients présentant des risques thrombo-emboliques, ces signes nécessitent de consulter en urgence.
Un scanner abdomino-pelvien injecté permet généralement de confirmer le diagnostic. Il peut être complété par une artériographie rénale ou un angio-scanner. En cas d’atteinte d’un rein, le traitement repose sur la prise d’anti-agrégants plaquettaires. En cas d’atteinte des deux reins, la priorité est généralement donnée à la chirurgie.
A noter : à l’instar des maladies cardiovasculaires, la prévention de l’infarctus rénal passe par la limitation de facteurs de risque connus tels que le tabagisme, l’excès de poids, la sédentarité…
Litière pour chats: des poussières
Danger de la litière pour chats
dimanche 11 janvier 2015, 09:32 ;;; dangereuses?
Selon des informations rapportées par Le Progrès, Le laboratoire d’analyse minéralogique du centre hospitalier Saint-Joseph Saint-Luc de Lyon a mené une étude sur les poussières dégagées par la litière pour chat. L’étude met en garde contre leurs potentiels effets néfastes pour la santé humaine.
Inhaler des poussières de litière pour chat pourrait aggraver les pathologies inflammatoires pulmonaires. C’est ce à quoi ont conclu les membres du laboratoire du centre hospitalier Saint-Joseph Saint-Luc de Lyon.
Des taux de particules fines élevés
L’étude a porté sur le cas d’une patiente souffrant de sarcoïdose (maladie inflammatoire pulmonaire qui touche en général les poumons), qui manipulait de la litière pour chat.
Les mesures faites à trois domiciles différents ont conclu à un taux important de particules fines PM10 qui comportent des dangers pour la santé. Elles sont par exemples dégagées en quantité lors de travaux dans le bâtiment.
Alors qu’elle ne devrait pas dépasser les 100 microgrammes par mètre cube, les valeurs mesurés ont pu atteindre jusqu’à 20 000 microgrammes et parfois encore 500 plus de dix minutes après.
Michel Vincent, pneumologue du laboratoire du centre hospitalier a expliqué dans le Progrès que l’ « On sous-estimait les risques des poussières cachées ».
Une ventilation nécessaire
Même si cet étude demande à être confirmée, les auteurs de l’étude affirme même au quotidien qu’une inhalation répétée de ces particules « pourraient aboutir à une surcharge pulmonaire ou des réactions immuno-allergiques ».
La faute, selon les auteurs, à la composition des litières faites d’argile et de silice. La poussière de ce dernier matériau étant particulièrement problématique.
La solution pour limiter les risques selon les auteurs, est une bonne ventilation. C’est pourquoi le Dr Vincent conseille dans les colonnes du Progrès « de changer la litière à l’extérieur ou de privilégier une litière végétale ».
ENFIN ! Le bisphénol A banni de France
samedi 3 janvier 2015, 15:14
Le perturbateur endocrinien est désormais interdit dans tous les contenants alimentaires. Une décision très politique.
Boîtes de conserve, cannettes de soda, bonbonnes d’eau: depuis jeudi, tous ces « contenants alimentaires » ne peuvent plus contenir de bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien utilisé pour fabriquer les plastiques durs et transparents type polycarbonate et les résines couvrant l’intérieur des boîtes métalliques. La loi passée le 24 décembre 2012 suspend la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de tout contenant ou ustensile comportant du BPA à partir du 1er janvier 2015. Les consommateurs vont pourtant continuer à trouver des produits avec BPA pendant quelques mois, puisque ceux qui se trouvent déjà en magasin ou en stockage ne seront pas rappelés. Les produits destinés aux nourrissons et où figurait du BPA étaient déjà interdits. Le BPA n’était pas présent par hasard dans notre alimentation. L’industrie en raffole car ce composant permet de fabriquer des plastiques et surtout des résines bien pratiques pour garnir les boites de conserves et les cannettes. Ces contenants, une fois recouverts d’une fine couche de matière à base de bisphénol A, étaient ainsi protégés de l’acidité des aliments susceptibles d’attaquer le métal.
La France devient ainsi le premier pays du monde à interdire aussi largement le bisphénol A. Cette substance chimique de synthèse est identifiée depuis longtemps comme un perturbateur endocrinien, en raison de sa structure moléculaire proche de celle des hormones. En avril 2013, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a conclu après trois années de travail à des « risques potentiels pour la santé », confirmant « la nécessité de réduire les expositions », notamment par la voie alimentaire, qui contribue à « plus de 80 % » à l’exposition de la population.
Limiter l’exposition
Les experts ont retenu un risque chez la femme enceinte pour l’enfant à naître, chez qui l’on peut redouter une modification de la structure de la glande mammaire pouvant favoriser un développement tumoral ultérieur. Les preuves scientifiques de ce lien de cause à effet, qui n’a été observé que chez l’animal, ont été classées comme « modérées ». Les autres effets supposés du bisphénol A (sur le cerveau, le métabolisme et la fertilité) n’ont pas pu être confirmés, faute d’études suffisantes. L’Anses a donc appelé à poursuivre les recherches.
Saluée par le parti des Verts, qui souhaitait même aller plus loin et plus vite dans l’interdiction, la mesure, votée à une vaste majorité incluant socialistes et UMP, suscite en revanche des réserves du côté des industriels mais aussi, et c’est plus surprenant, des scientifiques. Le Pr Jean-François Narbonne, toxicologue expert auprès de l’Anses, rappelle ainsi que le risque toxicologique du bisphénol A avait été jugé en 2007 bien inférieur à celui des phtalates par l’agence, et pourtant c’est bien au BPA que la priorité a été donnée.
« Il était, c’est vrai, nécessaire d’abaisser l’exposition de la population au BPA car une partie des individus dépassent les plafonds recommandés », précise le toxicologue. Mais il n’y avait pas urgence à le bannir entièrement des contenants alimentaires, assure-t-il. « La réduction de l’exposition aurait pu passer par des mesures plus ciblées, comme des recommandations au grand public pour limiter la consommation de conserves chez les populations sensibles (femmes enceintes, adolescents, bébés), ou en interdisant la mise en conserve de denrées sensibles comme le lait maternisé ou les plats préparés gras type cassoulet, estime Jean-François Narbonne. Cette décision est entièrement politique, elle ne repose sur aucun argument sanitaire. Les législateurs ont confondu le danger du BPA – qui est incontestablement un perturbateur endocrinien – et le risque pour la population dans les conditions de vie que nous connaissons. Or ce dernier n’a pas été révélé par les études épidémiologiques », poursuit-il, déplorant que la décision ait été prise de façon précipitée et sans qu’on ait pris le temps de passer en revue les substituts disponibles, leur innocuité et le coût des opérations de remplacement pour les industriels.
Transition difficile
Des regrets partagés par Olivier Draullette, délégué général du Syndicat national des fabricants de boîtes, emballages et bouchages métalliques. « Tous les acteurs du marché français des boîtes de conserve, côté emballage et côté agroalimentaire, travaillent ensemble depuis deux ans à cette transition. Il a fallu vérifier l’interaction de tous les aliments ou recettes que nous emballons avec les résines se substituant au BPA (polyesters, vinyliques ou acryliques), afin de s’assurer que l’acidité des contenus ne donnerait pas lieu à une perforation du métal, et donc à de la fermentation. » Car le BPA avait l’immense avantage de s’adapter à presque tous les contenants, et de résister à tous les pH. Ce qui n’est pas le cas de ses substituts, dont il faut faire varier l’épaisseur et la composition pour obtenir la même protection. « Cette spécification représente un travail énorme, dont on a chiffré le coût à plusieurs dizaines de millions d’euros », souligne Olivier Draullette.
L’industriel s’interroge désormais sur les conséquences économiques d’une mesure qui isole la France par rapport à ses partenaires commerciaux. « En perdant ce produit universel, nous allons réduire nos économies d’échelle. Or nos clients étrangers, qui se moquent de la présence ou non de BPA dans la boîte de conserve, nous disent: “S’il y a un surcoût, on ne veut pas le payer”. » L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) doit rendre fin janvier un avis sur les risques associés au Bisphénol A. « Nous espérons que cela donnera lieu à une norme européenne, c’est la seule façon pour nous de retrouver de la compétitivité », soupire Olivier Draullette.
Un bon moyen d’éviter les plastiques truffés de BPA
Il est presque impossible de détecter la présence de BPA en scrutant l’étiquette d’une boîte de conserve ou d’une cannette. Mais, traquer les molécules suspectes est plus simple quand on inspecte les emballages et boîtes en plastique.
Certains fabricants apposent un petit triangle de recyclage en dessous de leurs produits, au milieu duquel figure un chiffre. Le 7 (pour autres plastiques) est à éviter, surtout s’il est écrit en dessous PC (pour polycarbonates).
Mieux vaut privilégier les bocaux en verre et éviter de réchauffer les aliments dans un emballage en plastique, comme le recommande le ministère des Affaires sociales et de la Santé
Bon à savoir, vraiment!!
mardi 16 décembre 2014, 11:00
Le fructose, présent dans la malbouffe, n’a pas du tout la même vertu que le glucose…
Une brève communication de l’American College of Neuropsychopharmacology vient de jeter un gros pavé dans la mare bien glauque de l’industrie agro-alimentaire malgré le fait que l’étude réalisée à l’Université de Californie du Sud ne portait que sur 24 personnes, femmes et hommes âgés de 16 à 25 ans.
On a fait boire à ces volontaires un grand verre d’eau sucrée, mais pas sucrée n’importe comment: soit avec du glucose soit avec du fructose. Puis on leur a montré des images de mets appétissants tout en suivant l’activité de leur cerveau par imagerie fonctionnelle en résonance magnétique. Le résultat est tombé presque comme un couperet: le glucose provoque une sensation de satiété alors qu’il n’en est pas de même pour le fructose. Cette sensation a été suivie par imagerie au niveau du noyau accumbens, une partie essentielle du circuit cérébral de la récompense.
Non seulement le fructose diminue le taux de circulation de la leptine, l’hormone de la satiété, mais il accroît la réponse du cerveau au désir de se nourrir tel que l’imagerie fonctionnelle a pu le montrer avec l’activation de ce noyau accumbens ce qui n’est pas le cas pour le glucose.
Le glucose est la première source d’énergie du cerveau. Si l’organisme n’a pas le temps de prendre en charge le fructose ajouté à de nombreux aliments sous forme de sirop de maïs enrichi en ce sucre, car son pouvoir sucrant est supérieur à celui du glucose, alors il atteint le cerveau. En effet, le processus de métabolisation du fructose n’est pas immédiat et son ingestion massive et artificielle va perturber la réponse du cerveau et l’envie de se nourrir devient alors compulsive et incontrôlable.
Depuis l’introduction de cet » additif » alimentaire peu coûteux, moins taxé que le sucre de betterave ou de canne, et qui fait la joie des sociétés impliquées dans la production d’aliments industriels en tous genres, depuis les plats pré-cuisinés jusqu’à toutes sortes de pâtisseries qu’il est inutile d’énumérer ici, a tout simplement résulté en une véritable épidémie de surpoids et d’obésité. Ces industriels de l’alimentation, de la « junk food » ou de la confiserie industrielle sont des criminels qui sont entièrement responsables de ces fléaux que constituent le surpoids et l’obésité avec leurs cortèges de pathologies associées.
Les résultats de cette étude corroborent ceux obtenus avec des rats à qui on injectait directement au niveau du cerveau du fructose et dont on observait ensuite le comportement alimentaire. Outre son effet sur le noyau accumbens le glucose réduit l’activité de l’hypothalamus alors que ce n’est pas le cas du fructose. Tous ces éléments concourent à désigner le fructose comme le principal responsable de l’obésité, phénomène préoccupant dans de nombreux pays de l’OCDE et par voie de conséquent à désigner les industriels de l’alimentation comme coupables d’intoxiquer des centaines de millions de personnes. Il est inutile de chercher plus avant d’autres causes à l’obésité et au surpoids comme par exemple une flore intestinale modifiée ou une origine génétique, ce ne sera qu’une perte de temps…
Source: acpn.org
5 raisons gourmandes de changer
mardi 9 décembre 2014, 10:12 … d’avis sur les OGM
Certains risques pour l’avenir de nos modes de vie pourraient inciter les consommateurs à revoir leur position sur les OGM.
Par Steve Savage
Traduction (avec quelques libertés et compléments) de Wackes Seppi
Pour une société prospère confrontée à une épidémie d’obésité, nourrir le monde peut sembler être une cause non urgente. Une société dans laquelle très peu de personnes sont impliquées dans la production agricole peut penser que les technologies qui facilitent la vie des agriculteurs et réduisent les risques liés à leur activité ne sont pas indispensables. Le développement d’un riz susceptible de prévenir la cécité et la mort dans des pays pauvres se heurte à une opposition véhémente de la part de certains éléments de nos sociétés d’abondance[1]. Mais il y a des risques pour l’avenir de nos modes de vie qui pourraient inciter les consommateurs à revoir leur position sur les OGM.
Et si le bon café, les chocolats fins, les bons vins de Californie [et d’Europe], les bananes ou le jus d’orange pressé devenaient rares et chers ? Vous sentiriez-vous concernés ?
Le fait est que des menaces importantes planent sur la production des espèces à la base de ces produits. Je décrirai ces menaces ci-dessous. Mais le fait est aussi qu’à cause du mouvement anti-OGM, nous sommes beaucoup moins bien armés pour y répondre que nous aurions pu l’être.
Le fonctionnement de la protection des marques et autres signes distinctifs
Permettez-moi de vous expliquer le lien entre les campagnes anti-OGM et le futur incertain de ces espèces cultivées. Les plantes génétiquement modifiées ont été autorisées et commercialisées pour la première fois au milieu des années 1990 ; elles représentent aujourd’hui la technologie dont l’adoption a été la plus large et la plus rapide de toute l’histoire de l’agriculture. Au début de cette nouvelle ère, on s’est beaucoup intéressé à ses applications potentielles au caféier, au bananier, à la vigne, etc. Il y a eu des projets tels qu’un caféier modifié pour ne pas produire de caféine, un café dont le goût ne serait pas altéré par la décaféination. On s’est intéressé à des bananiers produisant des fruits se conservant plus longtemps au stade de maturité idéal. Il y avait des projets en cours ou au stade du tableau noir pour répondre aux grands problèmes de parasites et de maladies pour ces espèces.
Mais, dès la fin des années 1990, les campagnes anti-OGM avaient effrayé suffisamment de consommateurs avec des préoccupations de sécurité alimentaires infondées pour susciter un phénomène de » protectionnisme des marques « . Les produits tels que le vin, le café, les bananes, le chocolat ou le jus d’orange sont mis sur le marché par des entreprises de transformation et de distribution. Ces entreprises ont des marques qui jouissent d’une grande réputation auprès des consommateurs, et elles craignent par-dessus tout une controverse susceptible de compromettre cette réputation ou leurs ventes. Cette préoccupation a fait que les investissements dans la biotechnologie se sont asséchés pour ces espèces vers le tournant du siècle. La pomme de terre est un exemple typique d’espèce confrontée à ce problème de marques. La pomme de terre améliorée par génie génétique[2] a disparu pour protéger un nom commercial de grande valeur. Les gens de McDonald’s savaient bien que les variétés de pomme de terre résistantes à des insectes et des virus mises sur le marché à la fin des années 1990 étaient vraiment très appréciées par les producteurs. Ils savaient aussi qu’il n’y avait aucun problème de sécurité sanitaire. Mais ils ne voulaient pas se retrouver avec des manifestations devant leurs établissements. Et ils ont mis fin aux pommes de terre GM par quelques coups de téléphone à leurs principaux fournisseurs[3].
Les investissements dans la biotechnologie des « cultures spécialisées » ne se sont pas taris pour des questions de sécurité sanitaire ou d’environnement. Les PGM sont le fruit de la première méthode d’amélioration des plantes à avoir été activement réglementée par l’USDA [Département de l’agriculture des États-Unis d’Amérique], l’EPA [Agence de protection de l’environnement] et la FDA [Food and Drug Administration]. Le cadre réglementaire a été mis en place dix ans avant la mise en culture commerciale du premier hectare de plante transgénique[4]. Régulièrement depuis lors, les autorités compétentes ont établi que les nouvelles combinaisons d’espèce cultivée/élément de transformation étaient sans danger aucun. Malgré cela, les investissements dans les solutions biotechnologiques pour ces espèces de luxe et d’autres se sont taris parce que les militants anti-OGM sont parvenus à convaincre suffisamment de consommateurs de craindre ces solutions ou de s’en méfier pour que les gestionnaires des marques s’inquiètent à leur tour. C’est sans plaisir aucun que je dois reconnaître leur victoire, qui est un fait.
Loin de moi l’idée que le génie génétique aurait produit une solution facile à ces menaces et à d’autres, émergentes; nous ne pouvons que spéculer sur ce qui aurait été possible avec 15 années d’investissements soutenus. Les organisations d’agriculteurs et quelques entités publiques ont certes mis des moyens limités dans la biotechnologie pour ces espèces, mais les grands acteurs du commerce sont largement restés sur la touche malgré l’importance de leurs moyens et de leur intérêt pour un appui à ces recherches. Certains ont investi dans le séquençage des gènes, ce qui est bien, mais ils n’ont pas franchi la ligne de danger pour leurs marques en explorant les options « GM », même à titre de précaution. Aucune de ces entreprises influentes n’a voulu se profiler et décrire ces risques au public et lui expliquer pourquoi il faut se pencher à nouveau sur les bénéfices potentiels de la biotechnologie pour ces aliments et boissons très prisés. Les activistes anti-OGM connaissent parfaitement cette dynamique et l’exploitent par des actions préventives lorsque de nouvelles technologies pointent à l’horizon.
Pourquoi nos espèces favorites sont-elles ainsi menacées?
Les parasites et maladies ne sont rien de nouveau ; ils ont souvent bouleversé l’agriculture par le passé. Mais le risque est aggravé par deux facteurs inhérents à notre époque :
1. Avec la globalisation croissante des voyages et du commerce, les pathogènes, les adventices et les ravageurs peuvent se répandre à travers le monde à une vitesse précédemment inconnue. Il en résulte des problèmes graves susceptibles de menacer une espèce cultivée dans son ensemble.
2. Avec le changement climatique, les ennemis des cultures peuvent maintenant prospérer en de nouveaux lieux et à des époques de l’année différentes. Il en résulte des problèmes complexes de gestion de ces ennemis.
L’augmentation du potentiel de nuisance des ennemis des cultures existants est particulièrement problématique pour beaucoup d’espèces à la base de nos aliments et boissons de luxe. Ce que nous apprécions dans le cas de ces produits tient à des facteurs de qualité complexes. Ces espèces sont aussi pérennes. On ne peut pas simplement introduire une résistance dans une variété de ces espèces parce qu’il est difficile de maintenir sa qualité et que chaque génération prend des années pour produire les semences à la base de la génération suivante. Les solutions de l’amélioration des plantes classique prennent des décennies, au mieux, et les nouveaux défis à relever ne nous laissent pas autant de temps.
Les vignes de Californie [et d’Europe]
La protéobactérie Gamma Xylella fastidiosa est endémique aux États-Unis d’Amérique et mortelle pour les vignes de qualité apportées par les Européens (Vitis vinifera). Ce n’était pas un problème ingérable en Californie jusqu’à peu parce que l’insecte vecteur, une cicadelle, Graphocephala atropunctata, se cantonnait principalement dans les milieux au bord des rivières et ne transmettait le pathogène qu’occasionnellement à la vigne.
Mais un nouveau vecteur est apparu en Californie en 1989 : la cicadelle pisseuse (Homalodisca vitripennis). Elle prospère sur les agrumes et visite fréquemment les vignes. Pour l’heure, ce vecteur est cantonné dans la Californie du Sud et est géré avec des insecticides et une quarantaine sur les plantes de pépinière susceptibles de le répandre. Mais les choses pourraient se gâter pour les amateurs de vins si la cicadelle pisseuse parvenait dans les districts de la Côte du Nord. Le risque existe aussi que le vecteur et Xylella soient transportés en Amérique du Sud, en Australie, etc. Xylella a récemment atteint l’Europe[5]. Il y a des vignes d’origine américaine qui résistent à ce fléau, mais elles ne produisent pas de vins de qualité. Le génie génétique offre peut-être une solution, mais dans l’idéal, il faudrait des approches multiples pour gérer la résistance dans le cas d’une plante pérenne. Même si nous avions une solution aujourd’hui, cela prendrait des années pour replanter ou surgreffer nos vignes. Nous devrions vraiment avoir un débat public sur cette solution, maintenant, mais nous ne l’avons pas.
Les grands cafés des Amériques
La rouille du caféier a anéanti la production à Java et dans d’autres territoires qui fournissaient l’Angleterre au XIXe siècle. Les Anglais ont dû se tourner vers le thé. Plus tard, la production de café a échappé à la maladie en se déplaçant notamment vers des régions d’altitude d’Amérique Centrale et du Sud. Puis le pathogène de la rouille l’a rattrapée vers 1985 ; et ce n’est que récemment que le climat a changé au point que la maladie est devenue un problème majeur dans ces régions. La voie de l’amélioration des plantes classique est ouverte : il faut croiser les types arabica avec des types robusta plus résistants, après doublement des chromosomes de ces derniers, une étape qui provoque toutes sortes de dommages génétiques ; puis procéder à des rétro-croisements pour restaurer les qualités d’arabica, mais cela prendrait énormément de temps, probablement bien trop pour préserver les moyens d’existence des familles de petits producteurs qui forment l’ossature de la production de café dans les Amériques[6]. Soyons réalistes : nous, dans les pays riches, nous pourrons probablement nous procurer notre dose matinale d’une autre région du monde ; mais parce que le génie génétique a été » mis hors-jeu » pour le caféier au milieu des années 1990, de nombreuses familles pauvres sont affectées et les prix du café grimpent.
Le jus d’orange de Floride
L’industrie du jus d’orange de Floride s’est largement reconvertie dans le jus frais de haut de gamme du fait de la concurrence du jus lyophilisé du Brésil. Aujourd’hui, toute l’industrie floridienne est en déclin, étant gravement atteinte par une nouvelle maladie bactérienne [le citrus greening] propagée par un nouveau vecteur, un insecte exotique. Le New York Times a publié une excellente description de la situation par May Harmon. Les producteurs ont financé une recherche qui a peut-être trouvé une solution » GM « , mais ce seront les distributeurs, attentifs à leurs marques, qui diront si les producteurs pourront l’utiliser dans leurs vergers. Des recherches bien mieux financées auraient été nécessaires et auraient été menées dans un monde rationnel. Lorsque j’étais petit – j’ai grandi là-bas – on trouvait partout une publicité pour le jus d’orange qui disait : » Un jour sans jus d’orange est un jour sans soleil « . Je ne sais pas si c’est vrai, mais nous le saurons peut-être en ce qui concerne le jus frais.
Les bananes
La célèbre chanson des années 1920 « Yes, We Have No Bananas » a pour origine la « maladie de Panama » (Fusarium oxysporum) qui a détruit la banane dessert de l’époque (la variété Gros Michel). On a découvert par hasard une nouvelle variété, la Cavendish, au Vietnam. Elle était résistante à la maladie et se prêtait au transport (la plupart des bananes ne s’y prêtent pas). De nos jours, une nouvelle souche de ce pathogène, Fusarium Tropical Race 4, détruit les Cavendish en Asie et, plus récemment, en Australie et au Mozambique[7]. Ce n’est probablement qu’une question de temps avant que quelqu’un ne transporte ce pathogène vivant dans le sol dans les Amériques. Il y a eu quelques travaux de recherche pour trouver une solution, mais ce n’est rien en comparaison de ce qui aurait été nécessaire pour protéger l’approvisionnement futur en ce fruit populaire ainsi que les emplois d’un très grand nombre de personnes impliquées dans la production et le transport. Il est peut-être temps qu’un journal fasse un grand titre : « Non, nous n’avons pas de bananes ».
Chocolat
Le cacaoyer, dont dérive le chocolat, est affligé de nombreux parasites et maladies ; il y en a deux en particulier qui se sont répandus en Amérique Centrale et du Sud avec des conséquences désastreuses sur la production[8]. Il s’agit du balai de sorcière [Moniliophthora (= Crinipellis) perniciosa] et d’une moniliose [Moniliophthora roreri] ; selon des chercheurs réputés, la moniliose représente à elle seule » une menace majeure pour le cacao dans le monde entier « . Les grandes enseignes de confiserie ont financé le séquençage du génome, mais elles indiquent explicitement ou implicitement sur leurs sites qu’elles n’adopteront pas de solution issue du génie génétique (Nestlé, Mars, Hershey’s). Une fois de plus, la menace plane essentiellement sur les petits producteurs, principalement en Afrique si ces pathogènes y prenaient pied et s’y répandaient.
Pourquoi des PGM ?
Les approches modernes de génie génétique constituent des moyens très logiques de protéger ces espèces. La base génétique de la qualité des produits de ces espèces est très complexe ; nous avons donc de bonnes raisons de nous en tenir aux meilleures variétés que nous connaissons. Le génie génétique nous permet d’y introduire des gènes utiles sans bouleverser cette base génétique. Quelquefois, cela signifie transférer un gène d’une espèce sauvage apparentée ou d’un membre moins apprécié de la même espèce dans un environnement génétique de qualité. Et d’autres fois, transférer un gène d’une autre plante s’il n’est pas disponible dans l’espèce considérée. Cela peut aussi signifier recourir à plusieurs gènes différents déployés simultanément pour la gestion de la résistance. Ou encore modifier un porte-greffe qui protégerait la variété traditionnelle greffée sur lui[9].
Chez ces espèces, il sera possible de maintenir des filières séparées, » GM » et » non GM « , pour les produits. L’identification des variétés et des filières ( » identity preservation « ) – la » traçabilité » – est la norme pour ces espèces en raison de leur valeur et de leur qualité, qui justifient le coût de la tenue de registres, de l’utilisation de matériels différents, etc. Il y aura toujours des consommateurs qui ne feront pas confiance à la science ; une société riche leur permet de continuer à acheter du » non GM « . Mais ce qui n’a aucun sens dans une société riche, techniquement développée, c’est qu’une minorité bruyante a déjà compromis l’approvisionnement futur de tous. On ne peut pas rattraper plus d’une décennie de progrès potentiel en jetant simplement de l’argent devant le problème dans une situation de crise. Ce qui est encore plus insensé, c’est que les gens qui ont le plus à perdre dans ces scénarios de fléaux s’abattant sur des cultures sont dans beaucoup de cas les plus pauvres, ceux dont le travail nous permet d’apprécier ces produits de luxe.
—
Sur le web. Traduction de Wackes Seppi pour Imposteurs.
1.C’est un site qui milite pour l’introduction du riz doré. ↩
2.Il s’agit de la NewLeaf Potato, des pommes de terre ‘Russet Burbank’ Bt, résistantes au doryphore, et résistantes, pour les versions améliorées, au virus Y et au virus de l’enroulement des feuilles. ↩
3.En Europe, BASF a retiré en février 2013 sa demande d’autorisation de mise en culture et sur le marché de la pomme de terre ‘Fortuna’, résistante au mildiou. Sa variété ‘Amflora’, qui ne produit qu’une des deux formes d’amidon, l’amylopectine, a obtenu cette autorisation – après… 13 ans de procédure. L’autorisation a été annulé en décembre 2013 par la Cour de justice de l’Union européenne pour vice de procédure. Exit donc une variété qui aurait permis aux industriels d’économiser la coûteuse et polluante séparation de l’autre forme d’amidon, l’amylose, qui représente environ 20% de l’amidon total. BASF a transféré sa recherche aux États-Unis d’Amérique. ↩
4.En France, la Commission du génie biomoléculaire et la Commission de génie génétique ont été créées en 1986 et 1989 respectivement, neuf et six ans avant la commercialisation de la première PGM aux États-Unis d’Amérique. La première directive européenne date de 1990. ↩
5.Pour l’Europe, voir aussi cet article de l’efsa. Xylella ne menace pas que la vigne. ↩
6.Les chantres du » commerce équitable « , tel Max Havelaar, interdisent les OGM dans leurs cahiers des charges… ↩
7.En Afrique, et principalement en Ouganda, où il fournit l’aliment de base, le bananier est atteint par un flétrissement bactérien à Xanthomonas. Aucune solution par l’amélioration des plantes classique, ni par les produits phytosanitaires. Des souches résistantes au flétrissement ont été produites par transgénèse, avec un gène du poivron, et pourraient être diffusées pour la plantation en 2016… si l’opposition aux OGM, largement financée par des groupes européens dont Oxfam, peut être surmontée. Un autre exemple de « plutôt mort que nourri aux OGM « … ↩
8.Voir aussi ceci. ↩
9.On ajoutera à ces scénarios l’utilisation de séquences génétiques artificielles bloquant une voie métabolique (ce fut le cas pour la tomate FlavrSavr, et de la pomme de terre ‘Amflora’). ↩
Médecine traditionnelle chinoise: attention,
lundi 1 décembre 2014, 11:52 … certains remèdes sont toxiques !
Des études ont mis en évidence la présence de substances toxiques dans la composition des remèdes de la médecine traditionnelle chinoise.
Par Anton Suwalki – Contrepoints
Qu’un journal généraliste dépasse les clichés sur les médecines « traditionnelles » ou « alternatives » pour alerter sur leurs dangers, voilà un événement suffisamment rare pour être souligné, et salué. Courrier International, dans sa livraison du 30 octobre 2014, édite en français un article paru dans un journal de Hong-Kong, Fenghuang Zhoukan.
Le constat est fait par les médecins chinois eux-mêmes :
« Un nombre croissant de recherches montre pourtant que la consommation à forte dose et sur une longue durée de certains remèdes traditionnels, qu’il s’agisse de plantes ou de produits conditionnés, peut entraîner des lésions mortelles. Le professeur Xu Jianming, de l’université de médecine de l’Anhui, a réalisé en 2005 une enquête rétrospective sur les lésions hépatiques d’origine médicamenteuse dans 16 grands centres hospitaliers de différentes régions de Chine.
Conclusion : des substances pathogènes de la pharmacopée chinoise étaient en cause dans 20,6% des 1 200 cas recensés. Par ailleurs, selon un article scientifique publié en 2013 par l’hôpital Xinqiao de Chongqing, sur les 24 111 lésions hépatiques médicamenteuses recensées entre 1994 et 2011, 18,6% s’expliquaient par l’absorption de remèdes d’herboristerie chinoise. »
Médecine traditionnelle chinoise : entre empirisme et pensée magique
À l’image des remèdes de grand-mère, la pharmacopée traditionnelle chinoise a été établie au fil du temps de manière empirique, et non sur la base d’études rigoureuses et contrôlées. Sans surprise, ses praticiens mettent en avant un savoir datant de plusieurs millénaires, ce qui est beaucoup plus confortable que la preuve scientifique. Ceci n’exclut certes pas que certains remèdes soient efficaces, comme dans le traitement de l’eczéma.
Mais sans validation scientifique, le scepticisme vis-à-vis des bénéfices de la plupart de ces traitements reste de rigueur. D’autant plus que les praticiens refusent de reconnaitre les critères scientifiques de validation, au nom d’un argument éculé que partagent toutes les pseudo médecines: les standards de la médecine occidentale ne seraient pas pertinents pour évaluer la médecine traditionnelle chinoise. Les dérèglements dans une maladie peuvent être classifiés dans plusieurs « modèles ». Des maladies multiples pourraient relever d’un même « modèle » et être traitées par la même formule d’herbes tandis qu’une même maladie pourrait relever de plusieurs » modèles » différents et être traitée par des formules multiples. Inutile de chercher la définition précise de ces fameux » modèles » qui évoquent irrésistiblement l’approche » individualisée » des homéopathes…
Comme les autres branches de la médecine traditionnelle chinoise, les pouvoirs attribués aux remèdes relèvent largement de la pensée magique et d’analogies naïves:
« Selon la Médecine traditionnelle chinoise, le potentiel thérapeutique d’une plante dépend de l’ensemble de ses caractéristiques: sa couleur; sa nature: chaude, froide, neutre; sa saveur: sure, amère, douce, épicée, salée; sa configuration: forme, texture, teneur en humidité; ses propriété : disperser, consolider, purger et tonifier.
En ce qui a trait aux propriétés, prenons l’exemple d’un type d’arthrite qui est aggravée par l’humidité ou la pluie : dans la perspective chinoise, cela est attribuable à de l’Humidité et du Froid dans les méridiens. Or la plante Hai Tong Pi, qui pousse en bordure de mer, possède, selon la logique chinoise (et l’expérience d’années de pratique), la propriété de disperser l’Humidité et le Froid. Mentionnons aussi que la propriété de tonification est fondamentale dans cette approche et sert de base à toute entreprise thérapeutique. Ici, « tonifier » veut dire accroître la compétence, l’adaptabilité et la résistance de l’organisme aux facteurs adverses“.
Autant dire que le système de prescription est assez fantaisiste !
La composition de ces médicaments, mal connue, révèle toutefois la présence de substances toxiques
Courrier International alerte sur les lésions hépatiques sévères que peuvent provoquer certains remèdes traditionnels chinois. Un problème dont ils n’ont certes pas le monopole. Ainsi, de nombreux médicaments prescrits par la médecine moderne peuvent être dangereux pour le foie. Mais ces médicaments contiennent très peu de molécules actives dont les effets peuvent être bien documentés ; le mode de production de ces médicaments est bien contrôlé, les médecins peuvent donc en tenir compte dans leur prescription et pour établir une posologie adaptée. Il n’en va pas de même pour les remèdes de la médecine traditionnelle chinoise, qui peuvent combiner plus d’une dizaine de plantes ou d’extraits d’animaux. Leur composition chimique complexe, et probablement peu homogène, n’est donc jamais entièrement connue.
Plusieurs études ont mis en évidence la présence dans ces remèdes de métaux lourds toxiques (arsenic, plomb, mercure) à des niveaux élevés. Selon un article récent paru dans la revue Plos Genetics, les échantillons étudiés révélaient la présence de toxines végétales dangereuses pour le foie, les reins, ou cancérigènes.
Un problème de santé publique ignoré
À en croire Courrier International, c’est le cas en Chine et il est probable que cela le soit aussi parmi les émigrants chinois. Et chez les occidentaux? Une étude menée en 2000 en Australie, qui portait à la fois sur l’acupuncture et les remèdes de la médecine traditionnelle chinoise, rapporte un nombre modéré de cas d’intoxications, mais sévères. Mais les auteurs soulignent eux-mêmes les limites de leurs investigations, qui ne permettent pas d’évaluer de façon précise la fréquence et la sévérité des effets iatrogènes liées à la prise de remèdes de la médecine traditionnelle chinoise. À ma connaissance, de telles études n’ont pas été menées depuis en Europe…
Le sujet est pourtant loin d’être anodin. Et on ne peut que s’étonner du fossé qui existe entre la réglementation tatillonne des produits pharmaceutiques en général et celle qui s’applique pour les remèdes de la médecine traditionnelle chinoise. Ainsi, la directive européenne 2004/24/CE qui permet leur autorisation dans les pays de l’UE est délicieuse de candeur en affirmant que « l’ancienneté du médicament permet de réduire la nécessité de réaliser des essais cliniques puisque son efficacité est plausible du fait de l’ancienneté de l’usage et de l’expérience ». Pour le législateur comme pour le praticien des médecines traditionnelles chinoises, les traditions millénaires ont donc plus de valeur que les essais cliniques. On croit rêver.
Le succès des médecines « parallèles » et les croyances à propos des vertus du « naturel » devraient inquiéter le monde médical. Les revendications de la médecine traditionnelle chinoise, qui se présente comme une médecine avant tout préventive, favorisent enfin l’automédication, ce qui est susceptible d’aggraver le problème.
Terrifiant: même après désinfection,
Nettoyage toilettes
lundi 24 novembre 2014, 14:41 … il y en a encore!
Le marketing de la propreté peut nous proposer des produits surpuissants qui éliminent 99,9% des bactéries, qui « nettoient et désinfectent parfaitement vos surfaces, et les laissent propres et brillantes comme au premier jour » (belle formule !), mais selon des scientifiques, même le nettoyage de toilettes quotidiennement n’a pas beaucoup d’influence sur la composition de la communauté de microbes qui y vit“. Source npr.
Le but de l’étude, publiée dans le numéro de décembre de la revue de l’ASM, Applied and Environmental Microbiology, était de mieux comprendre comment les communautés de bactéries et de virus peuvent se déplacer dans ces lieux très publics pendant deux mois.
Pour ce faire, les chercheurs ont sélectionné quatre toilettes à la San Diego State University.
Ils ont étudié deux toilettes femmes et deux toilettes hommes (une toilette avec un trafic élevé et une toilette avec un faible trafic pour chaque sexe). Les toilettes ont été très soigneusement nettoyées au début de l’étude avec une solution d’eau de Javel, qui a tué les communautés microbiennes existantes.
Puis, au cours des heures, des jours, des semaines et des mois d’une utilisation humaine, les chercheurs ont écouvillonnés périodiquement les distributeurs de savon, les sols et les sièges des toilettes dans les quatre toilettes afin de recueillir des prélèvements de microbes. Parce que certains micro-organismes microscopiques ne se cultivent pas dans des boîtes de Petri (en particulier ceux qui sont présents dans l’intestin humain), les chercheurs ont utilisé la méthode du séquençage génétique pour obtenir une identification plus complète.
Dans l’heure qui a suivi la stérilisation, les toilettes ont été complètement colonisées par des microbes. Les bactéries fécales étaient dominantes, y compris sur les sièges des toilettes et les distributeurs de savon, environ 45% des bactéries avaient une origine fécale.
En tout, les scientifiques ont trouvé des traces génétiques de plus de 77 000 types distincts de bactéries et de virus. (Certaines de ces espèces étaient susceptibles d’être mortes ou dormantes, ajoutent les scientifiques ; les tests génétiques les détectent toutes, quel que soit leur statut.)
Les profils de recroissance et de succession, car certaines espèces, déclinaient, et d’autres les ont remplacées, étaient étonnamment semblables d’une toilette à l’autre ; en seulement cinq heures, la composition de la population dans chaque toilette s’est stabilisée.
Lorsque l’équipe a essayé de cultiver les microbes de surfaces différentes dans chaque pièce, ils ont trouvé un ensemble de bactéries vivantes avec une abondance écrasante : Staphylococcus.
» Ce sont de vrais survivants « , a dit Jack Gilbert, écologiste microbien au Argonne National Laboratory, et co-auteur de la nouvelle étude. Même après que quelques toilettes aient été fermées, ces communautés de microbes générées par l’homme ont continué à prospérer.
Dans le résumé, les auteurs indiquent que » Des gènes de virulence associés au SARM ont été retrouvés sur les sols, mais n’étaient pas présents dans le pangénome des Staphylococcus. L’abondance des virus, principalement des entérophages, des virus du papillome humain et des virus de l’herpes humain, était significativement corrélée avec une abondance de bactéries, et ont montré un ratio faible inattendu des virus aux bactéries dans les prélèvements de surface, ce qui suggère que les hôtes bactériens sont pour la plupart en sommeil sur les surfaces des environnements de ces lieux. »
Référence. Sean M. Gibbons, Tara Schwartz, Jennifer Fouquier, Michelle Mitchell, Naseer Sangwan, Jack A. Gilbert, and Scott T. Kelley. Ecological succession and viability of human-associated microbiota on restroom surfaces. Applied and Environmental Microbiology Published ahead of print 14 November 2014, doi: 10.1128/AEM.03117-14.
NB : Cela étant dit, continuez à nettoyer très régulièrement vos toilettes …
Les sèche-mains peuvent transmettre
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lundi 24 novembre 2014, 08:19 … des bactéries dans les toilettes
Déjà vu ici… infos supplémentaires
« Les sèche-mains peuvent transmettre des bactéries dans les toilettes », selon une étude de l’université de Leeds.
Des scientifiques de l’université de Leeds ont constaté que les sèche-mains à ‘jets d’air’ à forte puissance et les sèche-mains à air chaud peuvent transmettre des bactéries dans les toilettes. Le nombre de germes dans l’air était 27 fois plus élevé autour de sécheurs à jets d’air par rapport à l’air autour des distributeurs d’essuie-mains en papier.
Les sèche-mains modernes sont bien pires que les serviettes en papier quand il s’agit de la propagation des microbes, selon une nouvelle étude de l’Université de Leeds.
L’étude montre qu’à la fois les jets d’air et les sèche-mains à air chaud propagent des bactéries dans l’air et sur les utilisateurs et les personnes à proximité.
L’équipe de recherche, dirigée par le professeur Mark Wilcox de l’école de médecine, a contaminé des mains par des bactéries inoffensives, Lactobacillus, que l’on ne retrouvent pas dans des toilettes. Cela a été fait pour mimer des mains qui ont été mal lavées.
La détection ultérieure de Lactobacillus dans l’air a prouvé qu’ils ont dû venir des mains lors du séchage. Les experts ont prélevé des échantillons d’air autour des sèche-mains et aussi à une distance d’un et deux mètres.
Le nombre de bactéries à proximité des séchoirs à jets d’air a été retrouvé à être 4,5 fois plus élevé que dans les séchoirs électriques à air chaud et 27 fois plus élevé par rapport à l’air lors de l’utilisation d’essuie-mains en papier. A côté des sèches mains électriques, les bactéries ont persisté dans l’air bien au-delà du temps de 15 secondes pour sécher les mains, et près de la moitié (48%) des Lactobacillus ont été recueillis plus de cinq minutes après que le séchage soit terminé. Les Lactobacillus ont été encore détectés dans l’air 15 minutes après le séchage des mains.
Le professeur Wilcox a dit, « La prochaine fois que vous vous séchez les mains dans des toilettes publiques à l’aide d’un sèche-mains électrique, vous pouvez propager des bactéries sans le savoir. Vous pouvez également recevoir des microbes des mains d’autres personnes. »
« Ces résultats sont importants pour comprendre la façon dont les bactéries se propagent, avec le pouvoir de transmettre des maladies. »
L’étude, financée par l’European Tissue Symposium, a été publiée dans le Journal of Hospital Infection et présentée à la conférence internationale de la Healthcare Infection Society (HIS) à Lyon, France.
Bonne pizza!
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dimanche 16 novembre 2014, 10:55
Avant d’aller manger une pizza, pensez à vérifier l’état de la brosse métallique qui sert à nettoyer le four à pizza
« Brosse métallique et Pizza, ce n’est pas un bon mélange », source Bill Marler du Marlerblog du 13 novembre 2014.
Avant de vous proposer cet article, voici un aperçu de ce que l’on trouve sur le marché en France. Pour nettoyer votre four à pizza vous avez besoin de brosses, brosse pour grille avec soies en acier inox, brosse orientable soies en laiton, brosse orientable soies en laiton tête ronde, brosse à fourneau en laiton, brosse inox à manche en bois, brosse pour four à pizza en laiton, etc.
La prochaine fois que vous irez manger une pizza, une pizz quoi, pensez à voir comment est nettoyé le four à pizza et la grille du four, vous me remercierez après …
Dans la soirée du vendredi 19 septembre, 2014 Diane Norman a acheté des pizzas chez Domino Pizza situé au 2800, Milton Way à Milton, Washington. Elle a apporté les pizzas à la maison afin de les consommer en famille. Michael Norman a choisi deux tranches de pizza au bacon canadien et à l’ananas et a pris une bouchée d’une tranche. Il déglutit et sentit immédiatement quelque chose de pointu dans sa gorge. Il a commencé par étouffer et s’est précipité vers l’évier pour boire de l’eau afin de l’aider à dégager sa gorge. A ce stade, il sentit une déchirure forte à la gorge et a bu un verre de jus de canneberge. Sa gorge semblait rayée mais cela a soulagé sa douleur, puis il a mangé une tranche de pain. Bien que cette action ait éliminé le sentiment qu’un aliment s’était introduit dans sa gorge, Michael a senti une douleur sourde dans son estomac. Depuis, il n’a plus eu faim, il ne mange plus pizza. Diane Norman a congelé les restes de pizza. Quelque temps plus tard, elle a examiné les tranches de pizza congelée et a retrouvé un fil dans une pièce de la pizza qu’elle avait conservée (photo de droite).
Dans les jours suivants, Michael a continué à ressentir une douleur sourde dans son abdomen. Son médecin a ordonné des radiographies qui montrent deux objets métalliques à l’intérieur de son abdomen. Un scanner a révélé que l’un des objets métalliques a perforé son intestin grêle. Après une tentative avortée de supprimer les objets métalliques par endoscopie, Michael a été transporté à l’hôpital pour y être opéré le 27 septembre. C’est alors que les chirurgiens ont enlevés deux fils de l’intestin de Michael Norman.
Le 30 septembre Michael Norman a déposé une plainte auprès du Tacoma Pierce County Health Department (TPCHD). En réponse à sa plainte, le spécialiste de la santé de l’environnement TPCHD, Christina Sherman, a mené une enquête sur place au Domino de Milton. Madame Sherman a examiné le processus de fabrication de la pizza avec un employé de Domino, James Tyler. Elle a noté qu’une brosse métallique a été utilisée pour nettoyer une grille à l’intérieur du four à pizza à la fin de chaque journée. Madame Sherman a également observé une certaine usure des poils de la brosse. Cette usure était évidente dans les photos de la brosse prise par Madame Sherman (photo ).
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dimanche 16 novembre 2014, 10:56
Le 8 octobre, Michael Johnson du TPCHD a effectué une deuxième visite sur les lieux de Domino. Monsieur Johnson a écrit dans le rapport d’inspection :
« J’ai observé une brosse métallique avec des débris alimentaires entre les fils. Les fils sur la brosse étaient pliées et pointant dans des directions différentes et ne permettent pas de conserver sa conception originale. Des employés ont déclaré qu’ils avaient une autre brosse qui a été utilisée pour nettoyer le four, mais elle avait été jetée la semaine dernière. La personne en charge de l’extérieur du four a dit qu’il est nettoyé tous les soirs et l’intérieur du four est nettoyé une fois par mois en utilisant une brosse. »
Monsieur Johnson a conseillé, « [E]quipement et ustensiles doivent être conçus et construits pour être durable et conserver leurs qualités propres dans des conditions normales d’utilisation. »
La brosse métallique a été jetée.
Il est à noter que d’autres non-conformités à la sécurité des aliments ont été relevés chez Domino, dont une installation de lavage des mains inadaptée, une tenue incorrecte au froid et l’utilisation d’un thermomètre gradué au lieu d’un thermomètre numérique. [voir les documents du Tacoma Pierce County Health Department].
Les faits dans ce cas montrent clairement un lien entre la blessure subie par Michael Norman par la pizza Domino qu’il a consommée le 19 septembre. Immédiatement après avoir pris une bouchée de pizza, il sentit une vive douleur à la gorge et a commencé à étouffer. Après avoir connu plusieurs jours de douleurs à l’estomac, des radios de son abdomen ont révélé la présence de deux fils métalliques dans ses intestins. Les médecins ont pratiqué une intervention chirurgicale en urgence et enlevé les fils. Diane Norman a retrouvé un fil métallique dans les restes de la pizza achetée le 19 septembre. Le personnel Pizza Domino a décrit comment les brosses en fils métalliques étaient utilisés pour nettoyer le four à pizza et les enquêteurs de la santé publique ont observé que les fils de la brosse chez Domino Pizza à Milton étaient pliés. Un enquêteur du Tacoma Pierce County Health Department a pris des photos de la brosse métallique. Ces photos montrent une usure évidente et une déchirure de la brosse.
Les blessures internes à l’ingestion de poils métalliques lors du nettoyage de grilles sont bien documentées. Dans un seul hôpital, 12 patients avec des blessures dues à l’ingestion de poils de brosse ont été signalés entre juillet 2009 et juin 2012. La gravité des blessures variait depuis la perforation des tissus mous du cou, causant de graves douleurs lors de la déglutition, à la perforation du tractus gastro-intestinal nécessitant une intervention chirurgicale d’urgence. (Réfénce. Grand DJ, Egglin TK, Mayo-Smith WW. et al. Injuries from ingesting wire bristles dislodged from grill-cleaning brushes – Providence, Rhode Island, 2009-2012. J. Safety Res. 2012 Dec. 43(5-6):413-5). Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) recommande des mesures pour prévenir ces blessures en sensibilisant les consommateurs, les fabricants, les distributeurs et les professionnels de la santé afin de promouvoir la prévention, le diagnostic précoce et le traitement approprié. Dans un éditorial publié dans Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR), l’agence suggère que la sensibilisation par les fabricants et les distributeurs du risque d’ingestion de fil métallique pourrait encourager la modification des produits ou le développement de produits actuels plus sûrs. Le CDC recommande à ceux dans l’industrie de la restauration commerciale d' »examiner si leurs clients sont à risque de cette blessure « et de conseiller le « recours à des méthodes ou des produits de nettoyage alternatifs de la grille. « (Référence. Centers for Disease Control and Prevention, Injuries from ingestion of wire bristles from grill-cleaning brushes – Providence, Rhode Island, March 2011-June 2012. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2012 Jul 6;61(26):490-492).
Commentaires : Quels sont les enseignements que l’on peut tirer de cette mésaventure ?
Porter plainte sert car des inspections sont diligentées et de plus elles peuvent être rendues publiques, comme le rapport d’inspection de Monsieur Johnson qui est accessible avec des photos. De quoi a-t-on donc peur en France pour ne pas avoir ce type de transparence? Tout cela me conduit à penser qu’en France, il est d’une part impossible d’écrire un article comme celui de Bill Marler, et, d’autre part, nous n’avons pas accès aux documents publics comme les inspections …
http://amgar.blog.processalimentaire.com/
Santé, des mesures optiques contre le bruit
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samedi 15 novembre 2014, 15:45
Ce 12 novembre 2014, le gouvernement a annoncé son troisième « Plan National Santé Environnement ». Par Jean-Pierre Riou
Le gouvernement vient d’initier le troisième « Plan National Santé Environnement 2015/2019 » (PNSE) annoncé en conseil des ministres ce 12 novembre. Première nommée de ses mesures phares, la lutte contre le bruit. Dans sa présentation de ce plan, Ségolène Royal considère que « le bruit est le 2ème facteur environnemental de dommages sanitaires: troubles auditifs, pertes de sommeil, anxiété, risques cardiaques, stress dangereux pour les femmes enceintes, déconcentration scolaire des enfants, irritabilité et agressivité. 86% des Français déclarent être gênés par le bruit (de la circulation, du voisinage. »
Au cœur de la loi sur la transition écologique, comment ne pas souligner le lien entre cette juste préoccupation et l’implantation programmée de milliers d’éoliennes, dont la moins bruyante d’entre elles produit 104décibels (dBA). Sa problématique sanitaire étant la distance réglementaire d’éloignement des maisons.
Pour la raison que l’on devine, l’Académie de Médecine s’était prononcée, en mars 2006 pour une distance de précaution minimum de 1500m. L’AFSSET, chargée de juger la pertinence d’une telle mesure ne l’avait pas retenue, soulignant, entre autres, que « Les avantages de la mise en œuvre d’une telle mesure (1500m) d’application simple doivent être mis en balance avec le frein au développement qu’elle constitue ». (p 91)
Ce rapport commence, cependant par un aveu :
« En vue de poursuivre l’approfondissement des connaissances dans le domaine de l’évaluation de la gêne(7) due aux bruits, il convient de définir si les critères retenus dans la réglementation sont adaptés aux propriétés spectrales du bruit des éoliennes, notamment dans le domaine des infrasons ».
7. Sensation de désagrément, de déplaisir provoqué par un facteur d’environnement dont l’individu ou le groupe connaît ou imagine le pouvoir d’affecter sa santé (définition OMS) ».
Cette précision devant être rappelée, puisque l’avis dont elle est extraite a disparu du rapport AFSSET figurant sur le site du ministère.
Il faut savoir que, depuis longtemps, la gêne due au bruit des éoliennes et les effets sanitaires dus à ce bruit sont décrits dans de nombreux rapports tel celui des médecins de famille canadiens de mai 2013 dont l’introduction est explicite : « Les médecins de famille canadiens peuvent s’attendre à voir un nombre accru de patients ruraux qui se plaignent d’effets indésirables causés par des éoliennes industrielles (EI). Les personnes qui vivent ou travaillent à proximité des EI ont éprouvé des symptômes, y compris une moins bonne qualité de vie, de l’inconfort, du stress, des troubles du sommeil, des maux de tête, de l’anxiété, de la dépression et une dysfonction cognitive. Certaines ont aussi ressenti de la colère, de la détresse ou un sentiment d’injustice. Parmi les causes suggérées, on peut mentionner une combinaison de bruits provenant des éoliennes, d’infrasons, d’électricité sale, de courant tellurique et d’effet stroboscopique1. Les médecins de famille devraient être conscients que les patients qui signalent des effets indésirables des EI peuvent éprouver des symptômes qui sont intenses et envahissants et pourraient se sentir encore plus victimisés si leurs professionnels de la santé ne les comprennent pas. »
C’est dans ce contexte que la Royal Society of medicine vient de publier, le mois dernier, les critères de diagnostic du « syndrome éolien » dans un rayon de 10 km d’éoliennes en fonctionnement. Ce même mois, Santé Canada rendait publics les résultats d’une vaste étude sur l’impact sanitaire des éoliennes. Les conclusions de cette étude paraitront, après révision par la communauté scientifique courant 2015. Cependant, David Michaud, principal chercheur et gestionnaire du projet, rendait compte le lendemain de la méthodologie retenue pour l’étude, ainsi que d’une rapide analyse des résultats en question. Si le lien direct ne semble pas pouvoir être démontré entre la présence d’éoliennes et les symptômes, la traduction de son analyse reste édifiante :
« Une relation statistiquement significative exposition/réponse a été observée entre l’augmentation du bruit des éoliennes et la sensation de nuisance. Cette relation est liée à la gêne provoquée par le bruit, aux vibrations, au clignotement des flashs lumineux, aux ombres portées et à l’impact visuel des machines. Dans tous les cas, cette gêne augmente avec le degré d’exposition au bruit…
Les nuisances sonores éoliennes ont été jugées statistiquement associées à plusieurs effets sur la santé auto-déclarés, y compris, mais sans s’y limiter, la pression artérielle, les migraines, acouphènes, vertiges, les résultats du PSQI[1] et le stress perçu.
Les nuisances sonores éoliennes ont été jugées statistiquement liées à la concentration de cortisol dans les cheveux[2], la tension systolique et la pression artérielle diastolique.
Bien que Santé Canada n’a aucun moyen de savoir si ces conditions aient pu être antérieures, et / ou sont peut-être aggravés par l’exposition aux éoliennes, les résultats confirment un lien potentiel entre l’exposition prolongée à une gêne importante et la santé. »
Conscient de cette réalité, le ministère de la santé finlandais demandait, en juin dernier, une distance de 2 km d’éloignement. Et concluait son rapport en ces termes : « Les acteurs du développement de l’énergie éolienne devraient comprendre qu’aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien-être et la santé des individus ».
En France, les éoliennes sont autorisées à ne plus respecter le code de santé public, depuis l’arrêté du 26 aout 2011 qui leur permet de porter le bruit ambiant à 35dBA, au lieu de 30dBA dans le code de santé publique, sans que l’infraction puisse être constituée. Ce même arrêté autorise également leur implantation à 500m des maisons malgré l’avis de l’Académie de Médecine. De nombreuses études reconnues par la communauté scientifique ( peer reviewed ) comme celles de Janssen et Vos, (sept 2011) ou de Pedersen (juin 2009) indiquent clairement que l’ impact des éoliennes sur les riverains est bien supérieur à celui de la plupart des autres sources sonores, à dose égale de bruit. Cet impact est expliqué par le caractère incontrôlable, quasi permanent, nocturne et la combinaison avec l’intrusion visuelle quotidienne des éoliennes qui renforcent la perception négative, fondamentale dans ce domaine. Des élus, notamment parmi ceux d’EELV, ont posé au gouvernement cette question de l’insuffisance de la distance actuellement retenue. Cette préoccupation les honore.
Une « mesure optique » qualifie, par dérision, une mesure qui se voit, ne coûte pas cher et veut, cependant, se prétendre ambitieuse. Elle s’accompagne en général de » mesures concrètes » comme la publication de cartes des points noirs, de guides, d’observatoires divers et de sites dédiés.
Le « Plan National Santé Environnement 2015 2019 » saura-t-il prendre en compte le scandale sanitaire d’un développement éolien attiré près des maisons par les ressources financières que certains en perçoivent ? Ou restera-t-il, sur ce point, une « mesure optique »?1.PSQI ou Pittsburgh Sleep Quality Index est un questionnaire fréquemment utilisé pour obtenir une mesure validée des troubles du sommeil auto-déclarés. Il fournit une cote se situant entre 0 et 21et une cote globale de plus de 5 indique un sommeil de mauvaise qualité.
2. Le cortisol est un biomarqueur du stress bien établi dont la concentration est habituellement mesurée dans le sang ou la salive. Toutefois, les concentrations sanguines ou salivaires font état de fluctuations récentes du cortisol et sont influencées par de nombreuses variables, dont le moment de la journée, les aliments consommés, la position du corps, les moments de stress de courte durée, etc., qui sont très difficiles à contrôler dans le cadre d’une étude épidémiologique. La mesure de la concentration de cortisol dans des échantillons de cheveux permet d’éliminer en grande partie ces difficultés, car le cortisol s’introduit dans les cheveux à mesure qu’ils poussent. Le taux moyen de pousse des cheveux étant de 1 cm par mois, la mesure du cortisol dans les cheveux permet d’examiner l’exposition à des agents stressants au cours des mois précédents. Cette méthode est donc particulièrement utile pour évaluer les effets possibles d’une exposition de longue durée au bruit des éoliennes sur l’un des principaux biomarqueurs du stress.
Les écrans 3D nocifs pour les moins de 6 ans
dimanche 9 novembre 2014, 16:37
D’après l’ANSES, les écrans 3D devraient être interdits aux enfants de moins de 6 ans. Ce type de technologie pourrait nuire à leur développement visuel.
Vous comptiez offrir un DVD en 3D à votre enfant pour Noël? Evitez s’il a moins de 13 ans. D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), les écrans 3D serait à bannir pour les moins de 6 ans et à limiter jusqu’à l’adolescence. Et ce, quelque soit le support : cinéma, télévision, console de jeux ou tablettes numériques.
Comme l’explique Olivier Merckel, en charge des nouvelles technologies à l’ANSES, le système visuel se développe et se met en place durant les premières années de la vie. Or, quand on regarde des images 3 D, on perturbe le fonctionnement naturel de notre vision. Visionner trop de 3D pourrait donc avoir un impact négatif sur le développement visuel des très jeunes enfants.
A quelques semaines des fêtes de Noël, « ce sont surtout les acheteurs qui doivent revoir leur copie, en particulier en cette période d’achat de cadeaux », explique de son côté Jacky Bonnemains, président de l’association écologiste Robin des bois.
Limiter la 3D à tous les âges
Entre 6 et 13 ans, l’agence recommande de modérer la consommation de technologies en 3D, surtout si l’enfant présente une fatigue visuelle, une douleur au niveau des yeux, une sensation d’œil sec ou des maux de tête. L’ANSES préconise d’ailleurs de conduire son enfant chez l’ophtalmologiste si ce type de symptômes persiste.
Mais les chercheurs ne s’arrêtent pas là. Selon eux, l’usage abusif de la 3D peut être nocif à tout âge et peut provoquer des troubles de l’équilibre dangereux si l’on conduit juste après. Pour mieux supporter les images, il suffit de se tenir bien en face et le plus éloigné possible de l’écran.
Malbouffe : attention danger !
mercredi 29 octobre 2014, 16:32
L’industrie agroalimentaire est parfaitement organisée pour réaliser le maximum de profits sur le dos des producteurs et au détriment de la santé des consommateurs. Elle maîtrise parfaitement les techniques qui permettent de présenter au consommateur des aliments agréables au regard et au goût indépendamment de la qualité intrinsèque de ces derniers. Un des points les plus représentatifs de la dangerosité de la malbouffe industrielle est l’usage inconsidéré et sans aucun contrôle des graisses partiellement hydrogénées. C’est un terme pudique pour dissimuler un processus industriel destiné à réduire le rancissement des graisses ajoutées dans un nombre impressionnant de plats préparés et précuits proposés aux accros du plat TV ou de la cuisine vite faite en fermant les yeux.
Or, il se trouve que l’hydrogénation partielle des graisses et autres huiles fait apparaître des acides gras que l’organisme ne peut pas prendre en charge, car ils sont artificiels et n’existent que très rarement dans les aliments naturels comme le lait ou les graisses animales. L’utilisation intensive de ces triglycérides essentiellement d’origine végétale que ce soient les huiles de colza, de coton, de soja, de tournesol, le plus souvent mélangées avant ou après hydrogénation, fait que quelques soient les législations adoptées, il existe toujours un risque pour la santé. Et un très gros risque !
L’équipement enzymatique dont nous disposons au niveau du foie et qui permet de dégrader les acides gras ne sait pas prendre en charge les acides gras « trans » et ceux-ci finissent par s’accumuler inexorablement dans le tissu adipeux « blanc », les artères, le foie, le mésentère et créent des réactions inflammatoires au niveau tant du cerveau que des reins, du pancréas ou des poumons. C’est un risque majeur pour la santé, qu’on ne découvre que maintenant. Le mal est visible par l’augmentation du nombre de personnes en surpoids, ainsi que de celui des maladies cardiovasculaires et des diabètes de type 2 en constante augmentation et directement liés au surpoids et à l’obésité.
Si vous êtes tenté d’acheter sur le linéaire de votre supermarché une huile étiquetée « huile végétale » sans autre indication, abstenez-vous.
Si vous avez l’intention d’acheter un sachet sous plastique de chips abstenez-vous également, car il y a presque 100 % de chances que ces frites aient été cuites avec de l’huile hydrogénée.
Si vous avez l’intention de convier festivement vos enfants au McDo du coin, abstenez-vous également car les frites ont été selon toute vraisemblance précuites avec de l’huile hydrogénée.
Le hamburger dont se goinfrera votre enfant contiendra aussi des acides gras hydrogénés et le ketchup du sirop de maïs, mais là c’est une toute autre histoire…
Enfin si vous décidez, cerise sur le gâteau, d’offrir à vos chères têtes blondes des pâtisseries à la boulangerie du coin, il y a presque cent pour cent de chances que ces dernières aient été préparées avec des huiles partiellement hydrogénées.
Le moindre biscuit, n’importe quelle barre chocolatée, n’importe quel Kinder, sans parler du Nutella, contiennent des acides gras partiellement hydrogénés, si on est un adepte de la facilité et donc de la malbouffe on ne peut pas y échapper.
Toutes les études réalisées sur les effets toxiques variés des acides gras « trans » convergent en ce sens qu’elles favorisent les maladies cardio-vasculaires, le surpoids et l’obésité, les réactions inflammatoires avec l’apparition du diabète de type 2, les cancers colorectaux, du sein et des ovaires et peut-être les maladies neurodégénératives.
Malgré les mises en garde réitérées d’organismes comme la FDA aux USA ou la European Food Safety Authority qui dès 2004 a alerté les autorités sanitaires des pays de l’Union du danger des acides gras partiellement hydrogénés, rien, absolument rien n’a été modifié ! Les écologistes réclament un étiquetage « sans OGM » ou « bio » mais ils ont oublié que la présence d’acides gras hydrogénés était infiniment plus préjudiciable à la santé des consommateurs et ils se sont bien gardés d’exiger également un étiquetage spécifiant l’absence de ces acides gras.
En effet, les intérêts économiques sont immenses et un tel étiquetage risquerait de provoquer une profonde crise de l’ensemble de l’industrie de l’alimentation en général. La puissance des lobbys de l’agro-alimentaire tant en Europe qu’outre Atlantique dépasse l’imagination et dépasse également les velléités de réglementation que tentent d’imposer les écologistes qui, faut-il encore le constater avec amertume, s’obstinent dans des combats totalement inappropriés et surannés…
Source open access
http://jaha.ahajournals.org/content/3/4/e001195.fu
Plus d’un produit d’hygiène pour bébé sur deux
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jeudi 23 octobre 2014, 11:18 … peut être dangereux!*
Malgré des préconisations sanitaires, 54 % des lingettes et laits de toilette testés par le magazine 60 millions de consommateurs contiennent des substances chimiques nocives pour les nouveau-nés.
Des centaines de produits sont dédiés à la toilette des tout-petits: ces derniers doivent contenir des formules respectant la peau de bébé, plus fragile et perméable aux produits toxiques. Or, selon une enquête de 60 millions de consommateurs à paraître jeudi, plus de la moitié des produits testés par le magazine sont toujours en vente malgré les recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Sur les 52 produits testés par le magazine,e, 28 sont à bannir, y compris ceux de grandes marques. Le magazine met aussi en garde sur les produits portant la mention « hypoallergénique », une notion mise en avant sur les emballages mais qui ne renvoie à aucun texte réglementaire. Ainsi, onze des produits testés contiennent des composants potentiellement allergènes contrairement à ce que laisse entendre l’étiquetage.
Par ailleurs, six des neuf lingettes de toilette testées sont déconseillées pour laver le nourrisson. Un conservateur toxique, le phénoxyéthanol, a notamment été retrouvé dans quatre références. Ce composant, dangereux pour le foie et les globules rouges, est déconseillé pour les enfants de moins de trois ans par l’ANSM. À fortes doses, il peut interférer avec le développement hormonal du bébé. Il pénètre dans l’organisme par la peau et son absorption est d’autant plus grande quand le produit n’est pas rincé. Pourtant, deux grandes marques continueraient à l’utiliser selon 60 millions de consommateurs: Pampers et Mixa bébé. Les lingettes Poupina, elles, comportent du propylparaben, un agent conservateur interdit à partir d’avril 2015 dans les produits sans rinçage à appliquer sur les fesses des tout-petits.
Uliliser le moins de produits possibles
Dans une précédente étude, l ‘UFC Que-choisir s’était déjà alarmée des effets néfastes de ces produits en cas d’utilisation quotidienne. « Les lingettes n’ont jamais été conseillées en pédiatrie, leur usage doit être ponctuel, comme lors de voyages », explique Nathalie Gilbert, présidente de l’association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa). Des substances dangereuses ont également été retrouvées dans la majorité des laits (sept sur dix) et crèmes nettoyantes (cinq sur sept). En outre, ces produits qui ne se rincent pas peuvent provoquer un eczéma atopique. Enfin, bien qu’elles peuvent sembler neutre, certaines eaux de nettoyage transparentes contiennent des additifs allergisants et sensibilisants. Pour laver bébé en toute sécurité, les professionnels de santé recommandent de limiter ce type de produits et de privilégier l’eau et le savon.
A propos du cas de dengue autochtone
mardi 2 septembre 2014, 08:35
en France qui a été révélé la semaine passée (fin d’août). Sachez cela:
L’Organisation mondiale de la santé estime à 50 millions le nombre de cas annuels, dont 500.000 cas de dengue hémorragique qui sont mortels dans plus de 20% des cas. Aujourd’hui cette maladie est fréquente dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier, principalement dans les zones urbaines et semi-urbaines. Fièvres, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires sont les symptômes les plus fréquents de la dengue. Cependant, il existe une forme hémorragique sévère, plus rare, potentiellement mortelle.
La dengue, parfois appelée « grippe tropicale », est une infection virale transmise par les moustiques mais qui ne se diffuse pas directement de personne à personne.
La mise au point d’un vaccin contre la maladie est rendue complexe par le fait qu’il existe non pas un mais quatre types (ou stérotypes) de virus de la dengue.
Donc: tous à vos moustiquaires et aux pommades anti-moustiques.
Je vous fait un topo de tout ce que je sais…
Voici une bonne recette:
Achetez de la crème Nivéa Soft (c’est celle que j’utilise car elle agglomère bien les huiles essentielles… et puis, pas chère du tout).
Prenez un pot de verre qui se visse… les HE attaque le plastique
Videz la presque totalité du tube, environ 50 à 75 Ml
Rajoutez 40 à 50 gouttes d’HE de géranium ou de citronnelle
Remuez très, très longtemps: sur la peau, les HE sont très corrosives et vous risquez des brûlures: attention, ce point est très important.
N’utilisez pas sur les femmes enceintes et les enfants de moins de 3 ans sans avoir demandé à votre médecin. Attention, ce point est très important.
Passez sur votre corps matin, midi et soir, surtout si vous êtes dans une zone marécageuse ou dans la nature. De toutes façon: partout en France et ailleurs.
Respectez toutes les précautions d’usage en faisant un essai sur votre peau.
Faites dormir les bébés dans des lits à moustiquaire… Attention durant les promenades, surtout dans les parcs.
Allez sur le site du gouvernement et de l’ANSES pour lire ces dernières précautions: vider l’eau des soucoupes, etc… Pour savoir sûrement quoi faire, seuls les sites .gouv sont à visiter… laissez tomber les charlatans: il n’existe aucun autre moyens de se protéger autres que ceux qu’ils indiquent…
Evitez la diffusion des produits chimiques et autres prises électroniques: visitez ce site
www.on2nocives.com
C’est le mien: vous en apprendrez de belles sur l’électromagnétisme…
Au fait, le moustique qui pique, il ne fait pas de bruit…. c’est la femelle… celui que vous entendez, c’est le mâle… il ne pique pas.
Mieux encore: sachez qu’une “moustique“ pique à travers les vêtements et vous pique sans problèmes pour elle dans la journée: et oui, ils ne sont pas que nocturnes contrairement à ce que l’on vous a dit.
Torchons de cuisine
Saleté des torchons de cuisine
lundi 1 septembre 2014, 16:13 …qui véhiculent des gastro
Présence de bactéries dans les torchons de cuisine
La présence fréquente de bactéries entériques dans les éponges et les torchons de cuisine suggère qu’elles peuvent jouer un rôle dans le transfert de contamination des aliments, des ustensiles et des mains par des pathogènes d’origine alimentaire. Cette étude a examiné la présence de bactéries dans des torchons de cuisine souvent utilisés pour sécher la vaisselle, les mains et d’autres surfaces dans la cuisine domestique.
Un total de 82 torchons de cuisine ont été collectés auprès de foyers domestiques dans cinq grandes villes des États-Unis et du Canada et le nombre de bactéries hétérotrophes, des coliformes et de Escherichia coli dans chaque torchon a été déterminé. En outre, l’identification des bactéries entériques a été réalisée sur des torchons sélectionnés. Des coliformes ont été détectés dans 89,0% et E. coli dans 25,6% des serviettes. La présence de E. coli est liée à la fréquence de lavage.
En conclusion, les auteurs soulignent que « Cette étude a démontré qu’un nombre important de coliformes et de E. coli sont présents fréquemment dans des torchons de cuisine. Ces résultats démontrent également le potentiel de transfert de contamination de bactéries pathogènes entériques d’origine alimentaire et leur croissance dans des torchons de cuisine. »
Charles P. Gerba, Akrum H. Tamimi, Sherri Maxwell, Laura Y. Sifuentes, Douglas R. Hoffman and David W. Koenig. Bacterial Occurrence in Kitchen Hand Towels. Food Protection Trends (2014) Vol 34, No. 5, p.312-317.
D’où l’importance de changer vos torchons TOUS LES JOURS.
Un caramel plus vraiment naturel…
Caramel chimiquedimanche 24 août 2014, 16:10
Le caramel est le colorant alimentaire le plus répandu et le plus utilisé au monde, car il donne aux aliments une couleur ambrée appétissante et permet de recréer le goût de grillé tant prisé des consommateurs. On le retrouve dans les sodas à base de cola, allégés ou non, mais aussi dans de nombreuses denrées comme par exemple les bières, les sauces, les vinaigres, les glaces, les fruits secs, etc. Le caramel naturel est obtenu en faisant fondre du sucre et de l’eau. Mais dans l’industrie agro-alimentaire, la recette de base est souvent modifiée par l’adjonction d’ammoniac, de sulfites ou de ces deux substances chimiques combinées. La dénomination de colorant caramel recouvre ainsi quatre classes de colorants alimentaires identifiés comme E150a, E150b, E150c et 150d*.
L’ajout de ces substances chimiques au caramel permet certes d’obtenir une jolie couleur dorée ou une odeur et un goût agréables, mais il entraîne égalementl’apparition, sous l’effet de la chaleur, de nouvelles substances ‘néoformées’ qui peuvent s’avérer nocives pour la santé. Dans cette optique, l’Institut Scientifique de Santé Publique (WIV-ISP) s’est penché sur quatre produits néoformés présentant un potentiel toxique. Il s’agit du :
» THI (2-acétyl-4-(1,2,3,4-tétrahydroxybutyl)imidazole)
» 5-HMF (hydroxyméthyl furfural)
» 2-MEI (2- méthylimidazole)
» 4-MEI (4-méthylimidazole)
Ces quatre substances néoformées que l’on retrouve dans le caramel appartiennent à la même catégorie de produits chimiques mais elles présentent un profil toxicologique très différent. Ainsi, le THI est un immunosuppresseur, c’est-à-dire une substance qui empêche les réactions immunitaires de l’organisme de fonctionner correctement. Le 2-MEI et le 4-MEI sont des produits chimiques classés dans le groupe 2B » agent peut-être cancérigène pour l’homme » par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), et le 5-HMF est une substance qui présente un haut potentiel toxicologique.
* Le colorant E150a correspond à la recette de base du caramel ordinaire.
Le E150b est un caramel avec adjonction d’ammoniac. On parle alors de caramel ammoniacal.
Le E150c est un caramel avec ajout de sulfites. On parle alors de caramel de sulfite caustique.
Le E150d est un caramel avec ajout de sulfites et d’ammoniac. On parle alors de caramel au sulfite d’ammonium.
Selon Le Vif.be du 21 août 2014, » En termes de législation, l’Agence européenne de la sécurité alimentaire joue la prudence » parce qu’elle ne dispose que peu de données relatives aux concentrations réelles de ces substances néoformées dans le produit alimentaire final. Les concentrations des substances sont uniquement contrôlées au niveau de la production du caramel « , souligne l’ISP. »
Cuisson des viandes:
Cuisson des viandes à surveiller
mardi 19 août 2014, 11:54 … attention contaminations
Chaque année, il y a de nombreuses victimes d’intoxications alimentaires (également appelées maladies d’origine alimentaire). Comme on ne peut ni voir, ni sentir, ni goûter ces contaminants nocifs, il est important de faire cuire vos aliments jusqu’à une température interne sécuritaire afin d’éviter une intoxication alimentaire. Protégez votre famille en suivant quelques règles simples.
L’utilisation d’un thermomètre pour aliments
Vérifier la température de la viande, de la volaille et des fruits de mer que vous avez fait cuire à l’aide d’un thermomètre pour aliments constitue le seul moyen fiable de vous assurer que vos aliments ont atteint une température sécuritaire de cuisson interne. Comme les températures sécuritaires de cuisson interne varient selon les types d’aliments, il est important de connaître la température interne que l’aliment doit atteindre afin de pouvoir le consommer en toute sécurité.
Bien qu’il existe plusieurs sortes de thermomètres pour aliments, les thermomètres numériques pour aliments sont considérés comme les plus précis, car ils permettent de lire la température instantanément et avec exactitude. Ce sont des outils fiables que vous pouvez utiliser pour vous assurer que vos aliments atteignent des températures de cuisson interne suffisamment élevées pour éliminer les bactéries nocives.
Voici quelques conseils à suivre lorsque vient le temps de vérifier si vos aliments ont atteint la température sécuritaire de cuisson interne nécessaire :
Retirez l’aliment de la chaleur et insérez le thermomètre numérique pour aliments à travers la partie la plus épaisse de la viande, jusque dans le centre.
Assurez-vous que le thermomètre ne touche pas aux os, qui se réchauffent plus vite que la viande et qui pourraient vos donner une fausse lecture.
Si vous faites cuire plus d’un morceau de viande, de volaille ou de fruit de mer, prenez soin de vérifier chaque morceau séparément, car les températures peuvent varier d’un morceau à l’autre.
Pour ce qui est des hamburgers, insérez le thermomètre numérique pour aliments sur le côté de la galette, jusqu’au centre. Les thermomètres à viande qui vont au four et qui sont conçus pour vérifier des volailles entières et des rôtis ne permettent pas de vérifier adéquatement les galettes de bœuf.
Températures de cuisson interne
Vous ne pouvez pas juger du degré de cuisson par l’apparence
Protégez-vous et votre famille contre les maladies d’origine alimentaire. À l’aide d’un thermomètre numérique pour aliments, assurez-vous que la viande, le poisson ou la volaille que vous faites cuire a atteint une température interne suffisante.
Se désinfecter ou se laver
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… les mains, ou bien les deux?
Installer des distributeurs de désinfectant à base d’alcool dans les salles de classe ne signifie pas nécessairement qu’il y ait moins de jours de maladie pour les enfants, selon une étude de Nouvelle-Zélande.
L’étude, publiée dans la revue PLOS Medicine, a révélé que le taux d’absence dans les écoles qui avaient installé des distributeurs dans les salles de classe dans le cadre de l’enquête étaient semblables aux écoles » témoins » qui n’en avaient pas.
La recherche, dirigée par le professeur agrégé Patricia Priest et des collègues de l’université de Otago, a impliqué 68 écoles de Christchurch, Dunedin et Invercargill et près de 2500 élèves.
Dans les écoles affectées de façon aveugle au groupe » intervention « , des distributeurs de désinfectant à base d’alcool ont été installés dans les salles de classe pendant les deux semestres d’hiver et il a été demandé aux enfants d’utiliser les distributeurs après avoir toussé ou éternué et avant de sortir de la salle de classe pour les récréations.
Le Dr Priest souligne que les résultats de l’étude n’étaient pas pertinents sur l’importance de l’hygiène des mains en général, ni qu’ils ne changent pas le message de se laver les mains avant de manger ou après avoir utilisé les toilettes, après avoir toussé ou après avoir touché des animaux.
Dans un article connexe, USA Today du 12 août 2014 rapporte que les désinfectants à base d’alcool pour les mains sont meilleurs pour tuer les microbes et que l’eau et le savon sont généralement la meilleure option, mais que les désinfectants pour les mains sont utiles lorsque vous n’êtes pas à proximité d’un évier.
Dans la même veine, des études ont été faites concernant les dispositifs anti-alcool acheté en Pharmacie: ils ne sont pas suffisamment efficace pour lutter contre les pathogènes. Ne vous laissez pas endormir en confiance; lavez-vous très souvent les mains: après passage dans les transports en commun, après avoir réglé avec votre carte-bancaire ou cherché des billets dans les distributeurs ou appuyer sur les boutons d’ascenseur, ou poussé un caddie, ou mit de l’essence dans le réservoir: bref, vous l’avez compris, vous êtes en danger d’après norovirus et autres gracieuseté en utilisant les moyens mis à la disposition du plus grand nombre
Sodas et jus de fruits rongent les
mardi 12 août 2014, 11:15 … dents en 30 secondes
Des chercheurs recommandent d’éviter les boissons acides chez les plus jeunes, car elles sont responsables, entre autres, de l’érosion de l’émail dentaire.
Il est conseillé de limiter la consommation de sodas, jus de fruit, et autres boissons énergisantes, et pas uniquement pour leurs apports caloriques. Ces breuvages très acides peuvent altérer l’émail des dents, en particulier chez les enfants et les jeunes. Les recherches réalisées par Chelsea Mann dans le laboratoire du Dr Sarbin Ranjitkar à l’Université d’Adélaïde, montrent qu’il ne faut que 30 secondes pour que les acides attaquent nos dents!
Un phénomène qui progresse
La dent est une substance calcique facilement rongée par un acide. Mais « dans une bouche saine, la salive neutralise cette acidité et recalcifie rapidement cette érosion », précise le Dr Ranjitkar, dans le Journal of Dentistry. Ainsi existe-t-il un équilibre entre érosion et reconstruction. « Cet équilibre se rompt lorsque les apports acides sont trop fréquents ou prolongés, ou lorsque les défenses immunitaires sont réduites, par exemple lorsque la bouche est sèche suite à la prise de médicaments ou de radiothérapie » ajoute-t-il. « Si cet équilibre bascule en faveur des acides, l’usure apparaît très rapidement », souligne le Dr Ranjitkar.
« La répétition – boire des boissons acides plusieurs fois par jour – mais aussi la consommation excessive de vitamine C chez les sportifs, les problèmes de régurgitations chez les jeunes anorexiques ou boulimiques, ou la prise d’aspirine de façon quotidienne chez certains malades sont autant de facteurs aggravants », abonde le Dr Jean-Patrick Druo, secrétaire général de l’association française dentaire. Cette érosion acide est différente d’une carie, provoquée par les bactéries présentes dans la plaque dentaire. Ces microorganismes transforment les sucres en acides qui creusent la dent.
L’érosion dentaire est un phénomène qui s’observe de plus en plus fréquemment dans les pays développés, constatent les chercheurs australiens. « Souvent les enfants et les adolescents grincent des dents en dormant et souffrent de régurgitations ou de reflux parfois non diagnostiqués qui apportent une acidité au niveau de la bouche. Ajoutés aux boissons acides, ce sont les trois causes qui endommagent l’émail dentaire des plus jeunes », expliquent Chelsea Mann et ses collaborateurs.
Pas de précipitation$
Les auteurs de cette étude ainsi que le Dr Ruo conseillent d’attendre 30 minutes après un repas avant de se brosser les dents, surtout si celui-ci se termine par un fruit ou un dessert sucré. « L’idéal est de se rincer la bouche ou, éventuellement, de mâcher un chewing-gum pour provoquer une hyper salivation », indique le Dr Ruo. Il rappelle toutefois que se brosser les dents au moins deux à trois fois par jour reste une recommandation en vigueur.
Intolérances alimentaires: le Bisphénol A
lundi 11 août 2014, 16:20 … mis en cause
Sandrine Ménard, Eric Gaultier, Laurence Guzylac-Piriou et Eric Houdeau, de l’unité de recherche Toxalim. L’équipe vient de montrer le lien entre Bisphénol A et intolérance alimentaire.
Les chercheurs de l’unité toulousaine Toxalim viennent d’établir, pour la première fois chez l’animal, un lien entre exposition au Bisphénol A et intolérance alimentaire.
Déjà suspecté d’avoir des effets délétères sur le système immunitaire, interdit en France dans les biberons et bientôt dans tous les contenants alimentaires, le Bisphénol A pourrait également augmenter le risque de développer une intolérance alimentaire. Une équipe toulousaine de l’unité Toxalim vient d’établir le lien entre une exposition périnatale (pendant la gestation et la période d’allaitement) à de faibles doses de Bisphénol A (BPA) et le développement d’une intolérance alimentaire à l’âge adulte chez l’animal.
Pour cette étude, les chercheurs de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) ont administré par voie orale une dose quotidienne de BPA à des femelles rats, depuis la gestation jusqu’au sevrage (fin de l’allaitement) des nouveau-nés. À l’âge adulte, ces rats ont été nourris avec une protéine du blanc d’œuf (ovalbumine) qui ne figurait pas auparavant dans leur régime alimentaire.
Réaction immunitaire et inflammation de l’intestin
«En testant leur capacité à tolérer un nouvel aliment, nous avons observé une réponse immunitaire, notamment des anticorps, dirigée contre l’ovalbumine. L’administration répétée d’ovalbumine a, en outre, provoqué une inflammation locale au niveau de l’intestin », expliquent Eric Houdeau, directeur de recherche (1), et Sandrine Ménard, chargée de recherche à l’unité Toxalim (2).
«L’intestin est le premier tissu au contact des aliments, c’est une barrière physique et immunitaire qui se met en place au cours de la vie fœtale et qui s’éduque après, en combattant ses agresseurs et en tolérant les autres molécules ingérées. Mais si un toxique perturbe sa maturation, il répond anormalement » poursuivent les scientifiques. Si ces résultats confirment les effets néfastes du Bisphénol A sur des individus très vulnérables (fœtus et nourrisson), ils montrent aussi la difficulté à établir une dose tolérable d’exposition.
«Dans le cas du Bisphénol A, ce n’est pas la dose qui fait le poison. Les perturbations les plus importantes ont été observées avec une dose dix fois plus petite que celle considérée sans risque pour l’Homme, davantage qu’avec la dose réglementaire maximale… Cela pose la question de la fixation d’une dose journalière admissible », relate Sandrine Ménard.
Voilà donc une étude qui pose encore des questions mais qui conforte les pouvoirs publics français dans leur décision d’interdire le Bisphénol A. Au-delà, elle pourrait amener d’autres pays, dont les Etats-Unis d’Amérique, à y réfléchir. On retrouve du BPA dans les ustensiles ménagers, les boîtes de conserve, les tickets de caisse… L’exposition de la population au BPA vient à 80 % de l’alimentation.
«Nous avons identifié un nouveau danger, rien n’avait encore été montré sur le système immunitaire. C’était la dernière question à laquelle il fallait répondre sur le Bisphénol A. Cette étude servira de référence pour les prochaines, sur le Bisphénol S ou sur les composés utilisés en remplacement du BPA », conclut Eric Houdeau.
(1) Toxalim, équipe développement intestinal, xénobiotiques et immunotoxicologie. (2) équipe neuro-gastroentérologie et nutrition.
Étude publiée dans la version en ligne de la revue The Faseb Journal
À Toulouse, les études de l’unité de recherche Toxalim
Toxalim (Toxicologie alimentaire), unité mixte de recherche 1331 INRA (institut national de la recherche agronomique), créée en janvier 2011, en partenariat avec l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse et l’École d’Ingénieurs de Purpan (Institut National Polytechnique de Toulouse), sous contrat avec l’Université Toulouse 3 Paul Sabatier, regroupe plus de 200 personnes (onze équipes) pour un budget global annuel de trois millions d’euros.
Toxalim a pour mission de développer des programmes de recherche sur les effets à long terme des contaminants chimiques présents à faible concentration dans l’alimentation sur la santé humaine et animale.
Ses résultats concernant le Bisphénol A (BPA) : l’exposition au BPA a des conséquences sur la fonction intestinale des rats (décembre 2009) ; le BPA peut pénétrer l’organisme humain par la peau (octobre 2010) ; il est possible de révéler l’exposition à de très faibles doses au BPA chez la souris par une simple prise de sang (février 2013) ; le BPA est absorbé directement par voie sublinguale (au niveau de la bouche) et conduit à des concentrations dans le sang 100 fois supérieures à une absorption au niveau intestinal (juin 2013) ; l’exposition périnatale à de faibles doses de BPA peut augmenter le risque de développer une intolérance alimentaire à l’âge adulte (août 2014).
Le chiffre : 2015 – fin du BPA
Dans les emballages. Les pouvoirs publics français ont interdit l’utilisation du Bisphénol A (BPA) pour tous les emballages alimentaires vendus en France à partir de 2015. Le BPA est interdit dans les biberons et contenants pour nourrissons depuis 2013.
Poulet cuit sur une cannette de bière: il faut être fou-folle!
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mercredi 16 juillet 2014, 09:41
Le BfR déconseille la recette de poulet sur la canette de bière
» Le BfR déconseille la recette de poulet sur la canette de bière « . Communication du BfR n°024/2014, 1er juillet 2014.
Je ne sais pas si cela est autorisé dans le » fait maison » par nos autorités, mais le BfR d’Allemagne vient de prendre position concernant une recette.
Différentes recettes de cuisine sont actuellement diffusés, sur Internet, à propos d’un poulet grillé sur une canette de bière. Pour l’avis de l’Institut fédéral pour l’évaluation des risques (BfR), ce type de préparation n’est pas conseillé, car il est supposé que la chaleur pendant la cuisson et le rôtissage libère des substances dangereuses de l’extérieur imprimé ainsi que de l’enduit intérieur de la canette de bière. Ces substances sont ensuite transférées à la viande de poulet.
Une simple recherche sur Internet montre différentes recettes, le plus souvent en provenance du Canada.
Sur un forum sur France 2 d’avril 2013, une internaute a demandé » Je ne sais pas si faire cuire un poulet sur une canette de bière en fer n’est pas nocif pour la santé. Il y a quand même des produits chimiques sur cette boite… Qu’en pensez-vous ? « .
Parmi les réponses, » Qu’il y en a bien plus maintenant dans le poulet que sur la boite en fer » et » Oui c’est ce que je pensais avec la haute température !! Que peut donner la boîte avec la peinture qu’il y a dessus ….. « .
Bien entendu, il existe même des supports en inox … pour préparer un poulet sur canette de bière. On attend la réponse de l’Anses qui va très certainement s’auto-saisir.
Nano-particules dans l’alimentation:
Chef en cuisine, nanoparticules
jeudi 3 juillet 2014, 15:44 … peut-on les « avaler » sans risque?
Les données manquent pour que l’industrie agro-alimentaire puisse exclure tout risque pour la santé lié à l’utilisation des nano_technologies
Les nano_particules sont des particules de taille extrêmement petite allant de quelques nanomètres à quelques centaines de nanomètres. Leur taille leur confère des propriétés physiques et chimiques particulières.
Les nano-particules existent depuis toujours dans l’environnement, elles sont produites naturellement par exemple par l’activité volcanique. Mais il existe un autre type de nano-particules, celles que l’homme fabrique, ce sont les nano-particules de synthèse. Elles sont utilisées dans les cosmétiques, les crèmes solaires, les produits de nettoyage…
L’industrie agroalimentaire souhaite désormais s’en emparer et explore les applications possibles des nano-technologies : emballage plastique contenant des nano-particules de silicate pour augmenter la fraîcheur des produits en maintenant l’oxygène à l’extérieur et en retenant l’humidité, des nano-capteurs permettant de détecter des toxines ou des bactéries nocives, des nano-matériaux aidant le consommateur à détecter des aliments avariés grâce à un changement de couleur de l’emballage et enfin des nanomicelles qui encapsulent les additifs alimentaires.
Est-ce sans risque ? Dans cet article paru dans EMBO reports, l’auteur fait le tour de la question en pointant l’absence de réglementation et le manque de données et d’études sur le sujet.
Dans l’industrie agroalimentaire, les nanotechnologies peuvent être utilisées pour diverses applications notamment pour allonger la fraicheur des produits, détecter des altérations et inhiber la croissance des micro-organismes. Cependant, comme souvent avec des technologies nouvelles, elles suscitent inquiétude et interrogation : certaines nanoparticules sont utilisées pour tuer les micro-organismes dans les aliments, qu’en est-il alors de leur effet sur la santé humaine ?
La Food and Drug Administration a déclaré dans un document non-réglementaire la nécessité de mieux comprendre la réactivité de ces nanoparticules « manufacturées » ainsi que leur impact sur la santé. Cependant, certains opposants dont J. Clarence Davies, président du US National Academy of Sciences Committee on Decision Making for Regulating Chemicals in the Environment aux Etats-Unis estiment que ce document n’est pas suffisant et que le gouvernement devrait prendre des mesures réglementaires.
Malgré les bénéfices que semblent présenter l’utilisation des nanotechnologies dans l’industrie agro-alimentaire, certains émettent des réserves. En effet, des scientifiques estiment qu’il existe déjà suffisamment de preuves pour craindre les effets sur la santé de l’ingestion de nanoparticules.
Dora Pereira (UK Medical Research Council Human Nutrition Research) explique « que certaines nanoparticules ne sont pas faciles à digérer, ce qui est particulièrement préjudiciable quand elles sont utilisées pour encapsuler les additifs alimentaires ». Elle déplore également que de nombreuses études s’intéressent aux effets des nanoparticules sur les voies respiratoires (par inhalation), moins sur le système digestif (par ingestion).
Par leur taille, les nanoparticules peuvent se « promener » dans l’organisme, à des endroits ou d’autres composés ne peuvent physiquement pas aller. Elles peuvent avoir un comportement à l’intérieur du corps susceptible d’être « dangereux » pour la santé, lié notamment à leur temps de rétention long ou le franchissement des barrières biologiques et l’accumulation possible dans les organes.
Si le gouvernement américain semble passif sur le sujet, ce n’est pas le cas de la Belgique et de la France, qui sont les deux seuls états membres de l’union Européenne à réglementer les produits de consommation contenant des nanomatériaux. En France, depuis le 1er janvier 2013, les industriels (fabricants, importateurs et distributeurs) doivent déclarer les quantités et l’usage des nanoparticules en leur possession. La Norvège et le Danemark sont sur le point de leur emboîter le pas.
Mais la réalité, c’est que la plupart des états membres et l’Union européenne elle-même n’ont pas établi de plan pour réglementer l’application des nanotechnologies à l’alimentation. L’Allemagne quant à elle prévoit d’imposer l’étiquetage d’aliments contenant des additifs à l’échelle nanométrique à partir de 2014.
L’auteur de l’article souligne que le nombre d’études consacrées aux risques potentiels des nanotechnologies sur notre santé est insuffisant. Certaines ont toutefois montré que des nanomatériaux – contenant des nanoparticules d’oxyde de zinc – que l’on retrouve dans les crèmes solaires sont toxiques pour les cellules pulmonaires.
Mark Ratner, professeur de chimie et directeur adjoint de l’Institut de Nanotechnologie et Nanofabrication de l’Université Northwestern rétorque « qu’il possède un grand nombre d’informations sur la toxicité des nanoparticules et que la conclusion générale est qu’une large gamme n’est pas nocive. Cependant, le chemin est encore long pour être sûrs que la toxicité est totalement contrôlée ».
Finalement, le manque de données scientifiques, la crainte engendrée par une technologie nouvelle et « inconnue » et l’absence de réglementation dans de nombreux pays, laissent planer l’incertitude sur la fusion entre alimentation et nano-technologies. Ce qui est vraisemblable c’est que les nano-particules n’ont pas toutes la même toxicité et que des études au cas par cas prendraient de nombreuses années. Cependant, il est évident que progresser dans les connaissances est nécessaire afin de trouver un équilibre entre les « avantages » que peuvent procurer les nanotechnologies et la maitrise des risques associés.
Source
Suran M. A little hard to swallow? The use of nanotechnology in the food industry might be both boon and bane to human health. EMBO Rep. 2014 Jun;15(6):638-41. doi: 10.15252/embr.201438925. Epub 2014 May 19.
Virus Ebola: nouvelle
vendredi 27 juin 2014, 09:52 … irresponsabilité gouvernementale?
C’est media-press-info qui nous alerte sur l’extension du fléau, et sur la mollesse des réactions étatiques pour limiter les possibilités d’importation en France de celui-ci.
» L’organisation Médecins Sans Frontières a annoncé vendredi que l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest était désormais » hors de contrôle » .
Le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée sont contaminés par cette » deuxième vague » de l’épidémie. Des cas suspects sont également signalés au Mali. Mais Bart Janssens, directeur des opérations médicales de MSF, constate l’inefficacité des gouvernements africains ainsi que de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) devant ce fléau.
Sur les 528 malades recensés ces deux dernières semaines dans cette partie de l’Afrique, au moins 337 sont déjà morts. Ce ne sont là que des chiffres provisoires. La fièvre Ebola commence généralement de façon anodine, par des symptômes comme la toux et une fatigue intense qui sont souvent négligés, puis se manifeste rapidement par des vomissements, des diarrhées et d’effrayantes hémorragies. Dans 9 cas sur 10, la mort survient en une semaine. A ce jour, il n’existe aucun vaccin contre ce terrible virus extrêmement contagieux. De simples changements de draps ont, par le passé, entraîné la contamination mortelle de membres du personnel médical.
Equipes médicales françaises sur place
Des équipes de l’Institut Pasteur et des médecins de différentes ONG sont arrivées fin mars à l’aéroport de Conakry, capitale guinéenne, avec pour mission de » limiter au maximum » le risque de transmission de l’épidémie sur le sol européen.
Pourtant, les vols entre les pays contaminés et la France ne sont toujours pas interrompus. Le Sénégal est plus efficace : il a fermé depuis plusieurs semaines ses frontières terrestres avec la Guinée. Et l’Arabie saoudite a interrompu l’octroi de visas aux Guinéens. Mais à Conakry, on continue à embarquer à destination de Roissy…
Il faut cesser de manger des chauves-souris ainsi que les viandes de brousse
Les consignes médicales aux populations africaines sont essentiellement orientées vers les question d’alimentation. Selon divers épidémiologistes, les chauves-souris seraient en grande partie responsables de la transmission du virus à divers animaux sauvages comme, notamment, les singes. Il est donc recommandé avec insistance aux Africains de ne plus consommer ni chauves-souris ni viandes de brousse. Mais faute de contrôles, ces recommandations ont un effet très limité, et singes, rats et autres rongeurs se retrouvent encore sur les étals.
Or, le consommateur de ces nourritures à haut risque, une fois contaminé, devient ultra-contagieux à la fois par le sang, le sperme, la sueur, la salive ainsi que les selles.
Viandes de brousse importées clandestinement en France
Le grand souci, c’est notamment le trafic de viandes de brousse entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe. Une enquête publiée en 2010, sur base du travail des services de douane ainsi que de la société zoologique de Londres, avait estimé que cinq tonnes de nourriture » potentiellement contaminée » débarquaient chaque semaine à l’aéroport Charles de Gaulle en provenance du Cameroun, de Centrafrique, du Congo,…
Ces estimations inquiétantes se voyaient confirmées en octobre 2012, lors de l’Opération Hope menée par les douanes. » En France ont été saisis près de 813 kg de viandes d’origines diverses (dont 318 kg provenant d’animaux sauvages), plus d’une tonne de poissons et mollusques, 1,2 tonne de fruits et légumes et plus de 70 kg de chenilles. Les agents des douanes ont trouvé de la viande de serpent, de crocodile, de chèvre, de bœuf, de mouton, d’éléphant, d’antilope, de porc-épic, de pangolin, de singe,… La grande majorité de ces produits ont été saisis à Roissy sur des passagers en provenance d’Afrique de l’Ouest. »
A l’époque déjà, les douanes insistaient sur le risque sanitaire que faisait courir cette importation clandestine de nourriture transportée dans des conditions d’hygiène inqualifiables. Les douanes mettaient en garde contre l’intrusion en France de maladies comme la grippe aviaire, la fièvre aphteuse et… le virus Ebola.
Plus récemment encore, en décembre 2013, la police et les services sanitaires avaient fait une descente dans le quartier Château-Rouge (XVIIIe arrondissement de Paris), connu pour ses boutiques et restos africains. Les découvertes avaient été significatives : morceaux de viandes de singes, de gazelles, de rongeurs et… de chauves-souris.
Il faut interrompre les vols en provenance des pays contaminés
Les hôpitaux français ont reçu toutes les indications concernant le protocole à suivre en cas d’urgence liée à un malade porteur du virus Ebola. Mais lorsqu’on sera arrivé à ce stade, il sera trop tard.
Il faut que les gouvernements européens prennent rapidement des mesures courageuses. Il faut, bien sûr, continuer à tenter de vaincre le virus en Afrique. Mais il faut sans tarder interrompre les vols en provenance des pays contaminés et renforcer les contrôles douaniers sur tous les vols en provenance de l’Afrique de l’Ouest.
C’est urgent !
http://www.chretiente.info/201406264410/virus-ebola-nouvelle-irresponsabilite-gouvernementale/
autre article ici:
http://rue89.nouvelobs.com/2014/06/26/virus-ebola-lennemi-invisible-terrorise-les-experts-253236
N’allez pas au restaurant sans savoir qui est le chef
ANNUAIRE DES RESTAURATEURS QUI CUISINENT EUX-MEMES
http://www.restaurantsquifontamanger.fr/index.html
Tous les accessoires de mode: Cliquez sur l’image
Certains produits de beauté avancent
vendredi 30 janvier 2015, 10:58 … l’âge de la ménopause
La ménopause est un processus physiologique naturel qui marque, pour les femmes, la fin de leur période de fertilité. En moyenne, c’est à 51 ans que le subtil équilibre entre œstrogènes et progestérone commence à se rompre. Mais une étude semble indiquer que l’exposition à certains polluants ou à des substances chimiques peut accélérer le mouvement de notre horloge biologique et faire apparaître la ménopause de façon plus précoce.
Selon le Dr Amber Cooper, du Service d’obstétrique et de gynécologie de l’Université de Saint-Louis (Etats-Unis), cette exposition aux molécules chimiques, contenues notamment dans nos produits de beauté, peut même avancer l’âge de la ménopause de 4 ans.
La ménopause arrive entre 1,9 an à 3,8 ans plus tôt
Pour cette étude, le Dr Cooper et son équipe ont suivi 31 500 femmes qui participaient à une vaste Etude nationale de surveillance épidémiologique. Tous les deux ans, entre 1999 et 2008, elles ont répondu à un questionnaire de santé et de nutrition et dû répondre par oui ou non à la question « Etes-vous ménopausée ? »
A un certain moment, les scientifiques ont procédé à des analyses de sang et d’urine pour vérifier la présence éventuelle de pesticides, de phtalates trouvés dans les parfums, matières plastiques, cosmétiques, laque pour les cheveux ou oestrogènes d’origine végétale. C’est ainsi que les chercheurs ont découvert que les femmes ayant dans l’organisme d’importants taux de substances chimiques étaient ménopausées entre 1,9 ans à 3,8 ans plus tôt que les femmes ayant des taux plus faibles.
Ils ont en outre constaté que ce n’était pas seulement l’exposition aux substances chimiques mais l’augmentation cette exposition au fil du temps qui avait des répercussions sur la fonction ovarienne.
Ainsi, les femmes qui avaient le plus fort taux de substances chimiques dans le sang et l’urine étaient six fois plus susceptibles d’être ménopausées que celles ayant un taux inférieur.
« Ces résultats ne prouvent pas que l’exposition à ces produits chimiques provoque une ménopause précoce, mais que les deux pourraient être connectés en quelque sorte » a déclaré le Dr Cooper.
Pour tenter de réduire leur exposition aux produits chimiques, il est conseillé de choisir des produits qui ne contiennent ni parfum, ni parfum de synthèse, sources de phtalates. Ou d’opter pour des produits de beauté bio, qui contiennent moins de résidus de pesticides et autres produits chimiques.
Fabriquez vos produits de beauté
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ALERTE!
jeudi 12 mars 2015, 10:41
Une vingtaine de résidus de perturbateurs endocriniens, en moyenne, essentiellement des pesticides, ont été trouvés dans les cheveux de 28 femmes d’Ile-de-France en âge de procréer, indique une enquête rendue publique jeudi par l’association Générations futures. 21,35 perturbateurs ont été retrouvés en moyenne par femme, dont une moyenne de 19,42 pesticides, précise-t-elle. Le nombre de résidus par échantillon de cheveux va de 12 au minimum à 32, au maximum. La quantité moyenne de résidus de perturbateurs endocriniens par échantillon est de 109,39 picogrammes par milligramme de cheveux, selon l’enquête.
L’étude, basée sur l’analyse de cheveux d’une population restreinte et volontaire, ne prétend pas être représentative de l’exposition moyenne des femmes d’Ile-de-France. Elle vise à « éclairer les questionnements » concernant l’exposition des populations à des substances considérées comme susceptibles de perturber le système endocrinien, et ainsi le bon fonctionnement hormonal, souligne l’association. Soixante-quatre substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens ont été recherchées, dont 54 pesticides ou métabolites de pesticides, 6 retardateurs de flammes bromés et 4 PCB (polychlorobiphényles).
Les analyses ont été réalisées début 2015 par un laboratoire luxembourgeois spécialisé dans l’évaluation de l’exposition des populations aux polluants et les effets de cette exposition. Sept substances (5 insecticides, un fongicide, un herbicide) ont été retrouvées dans tous les échantillons de cheveux. Parmi ces substances, plusieurs sont interdites en France, comme le Gamma HCH, l’hexachlorobenzene (HCB) ou la trifluraline. Quinze substances ont été repérées dans au moins la moitié des 28 échantillons. Vingt et une n’ont été retrouvées dans aucun d’entre eux. Cette enquête est le 4e volet d’une enquête de Générations futures sur les perturbateurs endocriniens.
L’ail sauve la vie! nouvelle preuve
L’ail sauve la vie
vendredi 17 avril 2015, 09:10
Il est des remèdes de grand’mère qui fonctionnent toujours aujourd’hui, mais que dire de potions médicinales concoctées il y a plus de mille ans? Dans une recherche présentée au congrès annuel de la Society for General Microbiology à Birmingham, des chercheurs décrivent un remède médiéval qui pourrait aider à lutter contre des bactéries résistantes aux antibiotiques.
La résistance aux antibiotiques est un problème croissant dans le monde car elle rend plus difficile la lutte contre les infections bactériennes. L’apparition de résistances est due à l’exposition répétée aux antibiotiques. Aux Etats-Unis, le CDC estime qu’il y a chaque année 23.000 décès et 2 millions de maladies causées par des bactéries résistantes aux antibiotiques.
Ici, des scientifiques de l’université de Nottingham ont identifié une recette du 9e siècle servant à traiter un orgelet, une infection généralement causée par la bactérie Staphylococcus aureus. La recette comptait 5 ingrédients: 2 espèces d’Allium (ail et oignon ou poireau), de la bile de bœuf, du vin et du cuivre. Elle provenait d’un livre du 10e siècle: le “Bald’s Leechbook », l’un des plus anciens manuels médicaux connus. Les sociétés anciennes utilisaient des combinaisons de composés naturels pour traiter les infections. Parmi ces substances connues pour leurs effets anti-microbiens, on trouve les extraits d’espèces Allium, le miel ou la bile de bœuf.
Si vous souhaitez l’expérimenter, la recette consiste à couper finement des quantités égales d’ail et de l’autre Allium, et à les écraser dans un mortier pendant 2 min. On y ajoute 25 mL de vin anglais provenant d’un vignoble près de Glastonbury, puis les sels biliaires bovins dissous dans l’eau distillée. La potion est gardée au frais pendant 9 jours à 4 °C dans un récipient contenant du cuivre. Chacun des ingrédients du mélange possède des propriétés antibactériennes. Les chercheurs ont ensuite exposé des Stahylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM), à la potion, dans des cultures de laboratoire et sur des blessures infectées de souris. Les ingrédients seuls ont aussi été testés.
Lorsqu’ils ont effectué leurs tests, les chercheurs ont été surpris par l’efficacité de la combinaison des ingrédients : la potion a anéanti les bactéries, en tuant 999 cellules sur 1.000. Comme l’explique Steve Diggle, un des auteurs de ces travaux, » Quand nous avons trouvé que cela pouvait vraiment rompre et tuer les cellules de biofilms de S. aureus j’étais sincèrement émerveillé. Les biofilms sont naturellement résistants aux antibiotiques et difficiles à traiter. » La recette complète était plus efficace que chaque ingrédient pris séparément.
Début 2015, la Maison Blanche a annoncé un grand plan de lutte contre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Les « superbactéries » (superbugs), bactéries résistantes aux antibiotiques, ont causé de graves problèmes dans des hôpitaux de Los Angeles où elles étaient liées à un appareil médical: un duodénoscope.
La montée de la résistance aux antibiotiques représente un enjeu pour la santé publique, d’où la nécessité de trouver de nouvelles stratégies contre ces pathogènes. Les remèdes antibactériens anciens sont donc une alternative pour de nouvelles thérapies.
Source
Harrison F, Roberts A, Rumbaugh K, Lee C et Diggle S. A 1,000-year-old antimicrobial remedy with anti-staphylococcaal activity. Résumé S19We1006. Annual Conference 2015. Society for General Microbiology.
P.S.: j’ai reçu avant-hier une information sérieuse (Canada) disant que les antibiotiques deviennent efficaces si le corps contient une bonne dose de fer: en effet, on sait que plus de 40% de la population –surtout les femmes- sont carencées en fer.
Pensez-y si un de vos proches se trouve dans un état très grave.